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L a porte d ’entrée est décorée de là même façon. A n 'd e h o r s , une petite
cour pVéeède u n péristyle avec de lourds piliers qui supportent des arcades ogivales,
au-dessus desquelles s’élève une su ite de petites coupoles, comme à
Gama Daoudieh.
A l'a u tre extrémité se trouve le tombeau de Sysaryeh, qui n ’offre aucun
intérêt. Ses mosaïques de m a rb re , au-dessus desquelles co u rt une frise , également
de m a rb re , où l’on a gravé d iv e rs'v e rsets du Qorân en caractères kou-
fiques, ont p eu ae mérite.
La chaire est de m a rb re blanc sculpté, fort lo u rd e , d ’assez mauvais goût
e t inférieure à celle de la mosquée de Daoud-Pacha.
En résumé, cette mosquée, perdue dans un coin re tiré de la c itad e lle , ne
présente guère de remarquable que ses portes d’armoires et ’ ses volets de
fenêtres qui ont conservé le système de fe rru re s de l ’époque.
En visitant successivement les mosquées d’El-Ghoury, de Khairbekyeh et
de Sysaryeh, on est à la fois frappé et étonné de la rapide décadence de l’a rt
arabe s tu s les derniers mamlouks e t de la transformation qui. comiuénce à
s’o pérer avec les premiers pachas. Le tombeau du soultan El-Gboury révèle
encore u n peu de goût e t le sentiment de la grandeur, et. la coupole de Gama
Khairbekyeh est une de plus belles' du Kaire; mais la première mosquée, élevée
pa r les Turks, le tombeau de ’Sysaryeh, semble bien avoir été édifiée'd’après
une inspiration venue de Gonstantinople : elle porte le signe indéniable d une
décadence que s’efforceront en vain de combattre des monuments tels que
ceux d’El-Bordeyny et d’Abd-el-Rahmân Tchéléby-ebn-él-Marhoum.
Mosquée d'El-Sindriieh.
976 de l’hégire. — 4569 de l’ère chrétienne.
¡('p la n c h e xxx
Cette mosquée est un spécimen de l’a rt turk; donné pour servir de terme
de comparaison.
Sinân-Pacha, qui fut nommé gouverneur du Kaire en 976, resta en Egypte
jusqu’en 98®. Pendant son administration, il construisit une mosquée à Alexandrie,
un e au tre à Boulak, ainsi qu’un caravansérail e t plusieurs okkels. Les
mosquées d’Alexandrie et de Boulak é taient surtout remarquables.
La première, dont il ne reste plus de traces aujourd’h u i, avait été édifiée,
selon toutes probabilités, su r l’emplacement de l’ancienne basilique de Saint-
Athanase. Elle a été gravée dans le grand ouvrage de la commission d’Égypte,