ne s applique pas seulement au dôme mais, par extension, désigne 1 ensemble
du monument, comme le Qoubbet-el-Sakhrah, Qoubbet-el-Abaza, etc.
Généralement on peut affirmer qu’en Egypte toutes les mosquées qui ont
u n grand dôme récèlent la tombe du fondateur ou d ’un s aint personnage. Les
mosquées proprement dites n ’ont point de dôme, signe distinctif de monuments
commémoratifs.
Dans les mosquées, c’est su r les minarets que l’architecte déploie tout son
ta len t; dans les tombeaux, c’est s u r le dôme.
Pendentifs.
On remarque, dans les angles ren tran ts et dans les soffites des édifices
arabes, u n assemblage de petites arcades de bois ou de p ie rre , posées les unes
su r les autres comme les alvéoles d ’une ruche, saillantes et fouillées comme les
stalactites d’une grotte. Cet ornement, qui caractérise l ’a r t arabe, semble avoir
précédé ce qu ’on appelle en a rchitecture 'pendentifs ou panaches.
C’est une suite de petites niches ou de petites portions de voûtes hémisphériques
pren an t naissance au-dessus du, p ied-droit angulaire ou de deux murs
en re to u r l’un su r l ’au tre , pour établir ¡un plan circulaire su r un plan c arré ou
polygonal, dans lequel il paraît inscrit, Ces petites voûtes en cul-dè-four, formées
de petites arcades en encorbelleiment, sont souvent employées dans les
tombeaux carrés surmontés d’une coiipole et y remplissent l ’objet de nos pendentifs.
, Suivant la richesse du monument, cet o rnement est composé d’une, de trois
ou de plusieurs séries d ’arcades posées p a r saillies graduelles ju s q u ’à la naissance
du dôme, où elles se lien t souvent avec la décoration. Lorsqu’elles sont
exécutées en p ierre, leurs p ieds-droits sont souvent d étachés e t ressemblent à ces
petites colonnes -pendantes qui décorent l’architecture gothique.
La vue d’une voûte formée par de nombreux stalactites semble avoir donné
l’idée de c e j e n r e de décoration, dont l’emploi est pa rticulie r aux Arabes.
On a.donné différentes origines aux stalactites, semblables à celles qui orn en t
les voûtes des portes e t que les architectes arabes emploient avec tan t de goût
pour adoucir la dure té des angles e t des pans coupés trop brusquement. Il est
incontestable que l’idée en a été donnée p a r la pastèque, ce fru it répandu à profusion
dans tout l’Orient. Nous y retrouvons non-seulement le motif d ’ornementation
en stalactites, mais encore celui de l’ogive, de la rosace e t des différentes
formes de dômes.