d’os, qui gouverna l’Égypte pendant cinq ans e t demi, sous Mourad ITI (1575),
avec justice e t intégrité.
Sibyl El-Saleh,.
Cette fontaine est située en face du moristan et p a ra ît d’une époque presque
contemporaine de celui-ci ; elle contient le plus beau plafond que nous connaissions.
Sibyl El-Moyed,
Elle faisait p a rtie du bain que ce soultan a construit; il existe encore au
Kaire deux belles citernes p ortant le mémo noirn
Sibyl Souq-el-Nasr.
Cette magnifique fontaine fu t bâtie par Ismayl-Bey.cheikh-el-bélèd, l’an
1136 de l’hégire (1724); elle est très-élégante et renferme le tombeau de son
fondateur, placé dans un e salle précédemment destinée à contenir lés livres.
Pour donner une.idée générale de la construction e t de la disposition dé
ces sortes d'édifices au Kaire, nous avons cru devoir donner ici les plans du
rez-de-chaussée (fig, 11) e t du premier étage (fig. 15), 'de la citerne e t école
de Souq-el-Nasr.
Sibyl d'Abd-el-Rahmân Kyahya.
H 57 de l’hégire. — 1743 de l’ère chrétienne.
(PLANCILE c y . ) ,
Cette fontaine est située dans lè q u a rtie r appelé Beyn-el-Qasrein (entre les
deux palais), à l’angle de deux ru e s . Elle fut bâtie p a r l’émir Abd-el-Rahmân,
l’an 1157 de l’hégire, date qui se trouve rappelée dans un chronogramme en
vers.
Antérieure à la mosquée e t à l’oratoire du même nom, elle e st très-belle,
plus ornée que ces édifices et d’un meilleur style. La porte d entrée s u ito u t est
des plus remarquablesi; on y voit encore la trace de la dorure e t des couleurs
qui couvraient le fon.d des ornements ; les arabesques de bronze sont très-belles
e t les dernières, de ce genre qu’on puisse encore admirer en Égypte.
L’intémürç de cette fontaine, est orné de carreaux de faïence de bon goût,
à l’exception d’un.pseudo-mihrab qui représente une vue perspective de la
Kâabah et de ses alentours.
Sibyl El-Bedawieh.
1173 de l’hégire. — 1759 de l’ère chrétienne.
Cette fontaine est située dans le Souq-el-Ezzy; elle fut bâtie par Silty-
Bedawieh, fille de l’émir Rochewân-Bey, l’an 1173 de l ’hégire. O n ia c ro ira it
tout d’abord d’une époqiie plus ancienne e t on peut la considérer, avec les
monumènts d’Âbd-el-Rahmân Kyahya, comme les d e rn ie rs témoignages de 1 a rt
a ra b e ; le peintre Marilhiit, mort avant l’âge, en a donné une vue qui mérite
d’ê tre c ité e .;'
Il y a encore au Kaire environ trois cents citernes du genre de celles que
nous venons de citer, qui sont remplies annuellement au temps de l’inondation,
e t dont nous ignorons le nom e t la date exacte de fondation. En majeure
partie, ces sibylleh sont surmontées d ’une école pour les enfants du voisinage.
OKKEL. — MENZEL. — SOUKKAN. — KHAN. — C'A II A VA;N SÉ RAIL.
Ces mots sont des termes à peu près synonymes qui désignent des édifices
destinés à servir de logement aux voyageurs et de dépôt à leurs marchandises.
Dans ce dernier cas ils prennent le nom de Khan e t servent à la vente spéciale
de certaines marchandises, p a r exemple le Khan-el-Khalily.
Le mot Menzel, qui n ’est guère usité aujourd’hui, servait autrefois à désigner
une a u b erg e; le p eintre Marilhat demeurait dans une de ces auberges, peut-
ê tre la dernière.
Le mot Soukkan désigne des maisons qui servent principalement d hôtelleries,
tandis que les Okkels sont des bâtiments plus spacieux e t plus commodes-
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