Des coffres remplis d’un e multitude prodigieuse de miroirs d ’acier, de
porcelaine e t de v e rre , enrichis de filigranes d’o r et d ’a rg en t; quelques-uns
étaient bordés de p ie rre ries et avaient des manches de cornaline, ou d’au très
p ie rre s précieuses. L’un d’eux avait u n'm anche assez long et assez; épais, forme
d’émeraudes. Ces miroirs é taient renfermés dans des étuis de velours e t d ’étoffe
de soie e t des plus beaux b o is ; le u rs serrures étaient d ’or ou d’argent.
Un grand nombre de parasols dont les cannes étaient également d o r ou
d’argent.
Un millier d’ustensileà enrichis d ’or et auxquels la finesse du travail e t la
beauté de la ciselure ajoutaient un nouveau prix.
Une quantité prodigieuse d’échiquiers et de damiers de soie brodée d or
•et dont les pions étaient d’ébène, d’ivoire, d’argent, d’or e t de pierres précieuses
de différentes sortes.
Quatre cents grandes cages, enrichies d’or et remplies de bijoux de toute
espècê. „ '
Différents meubles d’arg en t et six mille vases d ’or dans lesquels on mettait
des narcisses ou dès violettes. '
Trente-six mille pièces dé cristal, parmi lesquelles une boite ornée de
figures en re lie f du poids de 17 roks.
Un grand nombre de couteaux qui, estimés au plus bas p rix possible, furent
vendus 36,000 dynars.
Yingt-deux mille figures d’ambre dont chacune pesait 12 ?nam e t plus.
Un morceau d’ambre, appelé l’Agneau, q ui. pesait 80 mann, sans y compren
d re l ’or dans lequel il était enchâssé.
Une multitude innombrable de figures de camphre parmi lesquelles on en
comptait h u it cents qui représentaient des melons.
Un melon de camphre du poids de 70 mitqâls, qui était enveloppé d une
résille d’or, enrichie de pierreries.
Un au tre melon, également de camphre, enfermé dans une cassolette d or
qui pesait 3,000 mitqâls.
Un turban enrichi de p ie rre ries, qui était l’un des objets les plus curieux et
les plus précieux que renfermait le palais : il valait, d it-on, 130,000 dynars. Les
p ie rre ries qui le couvraient, e t dont le poids était de 17 roks, furent partagées
entre deux chefs qui se le disputaient. L’un eut dans son lot un rubis qui pesait
23 mitqâls et, dans la p a rt qui échut à l ’autre, on distinguait cent perles dont
chacune pesait 3 mitqâls. Lorsque les deux généraux furent obligés de s enfuir
de Foslat, tous ces objets précieux furent livrés au pillage.
Un paon d’or enrichi des p ie rre ries les plus, précieuses : ses yeux étaient de ,
rubis, ses plumes d’émail doré rep ré sen tan t toutes les couleurs des plumes du
pâon.
Un coq de même métal, qui avait une crête de rubis d e la plus, grande
dimension couverte de perles e t . de p ierreries ; ses yeux: é taient également
formés de deux ru b is. .
Une‘gazelle dont leçorps était tout couvert de perles .et de pierreries les
plus précieuses ; son ventre était blanc et composé d’un tïssu de perlés .de. la
plus bèlle'eaui' ' " w'r ' ’■ ' ,l ' " ' •' ' ' ' ' . I
Une table ou sanieh de sardoine, avec des pieds de forme conique de
même matière ; elle était assez grande pour que plusieurs personnes pussent y
manger à la fois. . r ; . , < >
Un jardin dont le>sol iia it d'argent ciselé et doré et la terrp, jau n é ||O n y
voyait des arbres d’argent, d’où pendaient des fruits formés-,dç matières préeièuses.
‘ ■ '''Y v ;v/V' v :
Un paJimier d’or enrichi de superbes p e rle s ..Il était placé dans une caisse
d’or et ses fruits étaient formés d e :p ie rre s précieuses qui représentaient des
dattes ù tous les degrés de maturité. Cet a rb re é ta it-d ’u n e y a teu r inestimable.
Parmi les objets q u k fu ren t enlevés du palais dSÉkhalife on distinguait
encore une cange de grandeur naturelle avec son pavillon e t ses tapis; elle avait
été fabriquée l’an 436 p a r les ordrifàdu vizir Ahmed-el-Djardjaray. On y avait
employé 167,;70||dM:7te%‘d’arg en t et l’on avait payé aux orfèvres, .seulement
pour les frais de fabrication et pour les dorures, 2,900 dynars.
Ensuite venait la cange d ’argent, ainsi nommée à ,cause des ..ornements de
ce métal qui brillaient tout autour. Abou-Saïd-el-Tostery r a y a it fait fabriquer
pour la mère du khalife. /
On voyait,: en outre, trente-six a u t r e s eangês: qui, seryaient dans lep promenades,
que le :khalife faisait su r le Nil.
Parmi une foule de tapis de soie tissus d’or, de toutes grandeurs e t de toutes
nuancée, b u en distinguait près d® m É § qui présentaient la suite des différentes
dynasties à v ë ê lé s portraits des rois et des h o m m e s , célèbres; au-dessus de
chaque figure é taient écrits le nom du personnage, le temps qu ’il avait vécu et
's'éSprihéipàlës actions. ■ ■ ; . . f v
Un émir eut en partage une large pièce; d’étoffe de soie de Coster, dont le
fond était bleu, nuancé des couleurs les plus variées e t tissu (l’o r; elle avait été
faite l’an 353 par ordre de Moez-le-Din-lllah, et représentait les différents pays