La mosquée collégiale de çe.t ¡émir ¡présente la même p articularité, comme
beaucoup d ’autres de cette époque ou d’une époque plus récente. L’évidence
historique ré sout l’opinion européenne, que c’est la plus ancienne forme du
minaret. En Égypte, du moins, on ne peut p ro u v e r qu’elle soit plus ancienne
que la forme ordinaire.
Aujourd’hui, les édifices du Kaire sont peints en bandes horizontales
successives de blanc de chaux e t d ’ocre jaune. C’est une ancienne coutume et
qui fut, sans n u l doute, empruntée aux constructions romaines, d é lits successifs
de pierres e t de briques. Les Arabes en avaient trouvé u n exemple dans la
Babylone égyptienne,'devant ’laquelle Amr avait p la n té 'su : tente, e tfo n d é la
ville de la mosquée,
La vieille forteresse' romaine' appelée ¡aujourd’hui Qasr-el-Ghama aurait
fourni aux envahisseurs u n exemple lout prêt.,à suivre. On peut s assurer que
la couleur était un tra it constitutif, de la. construction p a r l’examen des mosquées
du Kaire e t spécialement de .celles, des. .cimetières où l'effet est produit
p a r l ’emploi de pierres de différentes: couleurs* s an s;la ressource de l’ocre
rouge.
L’emploi de la coulèur p a r les: Arabes'. d’Égypte .était, à .leu r meilletjir|f;
époque, trè s -s im p le . et très-modéré A ile-rouge,' le noir , et. l ’or sur flputremer
formaient la principale sinon l’unique décoration a rchitecturale coloriée. On y
ajoutait du blanc, et quelquefois du jaune, dans les, pav(|*let dans les dés de
mosaïque. Le v e rt marque la décadence du stylehet l a p rofusion de couleurs de
i’Alhambra est absolument.étrangère à: l'art; vrai.
La relation de l’archite cture a r a b e 'e t gothiipie est un sujet qui conduirait
il d ’intéressants résultats. La mode .moderne d a ttrib u e r tout ,ce qui est maho-
métan au véritableîart arabe a trompé les critiques d ’a r t; iet l’importance, non
méritée, accordée' a u s ty le inférieur de l ’Alhamhra,’— qui est aux mosquées du
Kaire, du nmillèùr: temps,’ce. q u ’e s tl e style perpendiculaire ¡récent au gothique
anglais e t décoré-'primitif'Laïnsi q iia u x édifices bâtards ,de l ’Inde:, mahpmé-
tane, parce q u ’on en connaît quelque; chése n t qu’on : né connaît presque rien
du véritable a rt, — a’ conduit aux conclusions les plus: erronées.
Plus on étudie les- édifices du- Kaire e t plus on reconnaît -visiblement
la relation des architectes de ce pays avec ceux de l’Europe dù sud. Dans. le s
rues de cette ville bizarre; bn .se trouve'constamment en présence de fortes
affinités gothiques, sans p a rle r des .ogives de; proportions gothiques, des triples
vitraux, etc. L’ouvrage, topographiqué de Malcrizy est du plus grand p rix pour
corrige r les dates et il mentionne quelquefois les véritables architectes.
P riss e d’Avennés. : '
PORTE
MOSQUÉE-DE MELEK-EL-NÀCER MOHAMMED-BENJ QALAOÛN.