de Fostat, mais q u ’il fit seulement re c reu se r to u t l’ancien canal, encombré de
sables, p a r suite du laps de temps séculaire pendant lequel il avait été laissé
dans l’abandon. Il lui donna ensuite le surnom d ’Omar, ou de prince des fidèles.
Selon Makrizy, Amr écrivit au khalife, que depuis la conquête la communication
était interrompue et la navigation abandonnée p a r suite de l’encombrement
du canal.
C’est su r les bords de ce «anal que l’on bâ tit d ’abord des palais et des maisons,
et plus lo in , la ville même du Kaire, quand celle de Fostat fut abandonnée.
Sur la demande d ’Omar-ben-Kiltab, le canal des deux mers fut creusé ou
plutôt désencombré p a r Àmr-ben-el-Aas, gouverneur de l’Égypte en 639 (18° de
l’hégire). On le commença dans le voisinage de Fostat e t il fut conduit du Nil
jusqu’à la m e r; on le nomma, comme nous l’avons d it plus h a u t: « Canal du
prince des fidèles ». En moins d’un an les vaisseaux y passèrent.
L’an 69 de l ’hégire (688), le gouverneur de l’Égypte Abd-el-Aziz-ben-
Meronan bâ tit un pont su r le canal, ou deux ponts suivant d’autres écrivains;
ensuite on laissa le canal se boucher naturellement, afin de couper les vivres
aux révoltés de Mé.dine. Après là m o rt d ’Omar-ben-Abd-el-Aziz, en 719, les
gouverneurs négligèrent de re n trë te n ir., Le khalife àbbasside Abou-Gafar-el-
Mansour le fit même combler entièrement en l/i.5 (762) ; c’est ainsi qu ’il est
resté obstrué depuis lors jusqu’à nos jours.
11 trav e rsait le 'ch em in appelé la Grande-Rue, par lequel on arrive aujourd’hui
au Kaire. Il entourait le fossé qui ferme le ja rd in connu sous le nom de
Ebn-Cdisdn .et s’étendait jusqu’au bassin qui porté le nom dé Seyf-Allah, fils de
Hosseyn, e t jusqu’au ja rd in d ’El-Mechteha (lieu de délices) . On y voit les restes
du belvédère Lonhua où se tenait le khalife lorsqu’on faisait l ’ouverture du
canal su r ce chemin. Les habitants du Kaire se promenaient, par passe-temps,
dans des barques, sur. le canal. .Le soultan mamlouk Melek-elrNâcer Moham-
med-ben-Qalaoûn fit creuse r le canal appelé de . son. nom El-Nâcery ou El-
Nassery, en 725 (132A). C’est ce même soultan qui fit construire tous les ponts
qu’on voit su r ce can a l; on en comptait \h du temps de Makrizy.
Q U A R T IE R S E T P L A C E S PU B L IQ U E S .
Il est inutile d’énum é re r les 53 q uartiers d e là ville appelés Hart ou. H arah,
enclos habités généralement p a r des ouvriers d ’une même profession ou des gens
de même pays, de même religion. Us se distinguent p a r le s noms des commer