Griffon de Pise.
Il ne reste plus de tra c e des statues arabes citées p a r d ’anciens auteurs ; ori
voit cependant encore aujourd’hui, su r l’une dés places de Pise, un griffon eri
bronze a ttrib u é au khalife fatimite El-Hakeni-Biairirillah qui, au commencement
du xie‘ sièclè, p a ra ît avoir, d a n s sa folie, fait exécuter cette statue en Egypte,
d’où elle fut transportée en Italie p a r les croisés.
Ce griffon a l m,77 de’ hauteur*sur l m,16 de longueur.' Cette formé' hybridé
pai’àît re p ré s en te r’des superstitions locales : u n aigle (Neser) e t un lion (Sagout),
a ttributs du diéri absolu à Bàbyìone^'et à Niriive, idoles du soleil adërëës à la
Mekke dans tout l’Ÿéirieh, au dire de l’historien des//om'énies.
Les écussons gravés su r la panse du griffon ne laissent aucun dririté Sur lés
deux symboles réunis dans cet a n im a l'a llég o riq u e . Il doit probablement son
origine aux D ru s è s é t fut exécuté en Égyplepar ordre du khalife Ël-Hakem, qui
avait accepté e t défendu les doctrines dé ces sèctaires.
Les inscriptions arabes en léttres koufiqüés'ou tamaurlqués, d it Lanci, qui
se mêlent aux arabesques, ne nous apprennent riéni, car elles expriment dés
souhaits, u n voeu banal, comme toutes les épigraphes de ce genre : une béné^
diction complète, une béatitude parfaite, une félicité et une paix perpétuelles ari
possesseur. Ces souhaits ne se sont guère réalisés pour l ’hérétique El-ïïakem
qui mo u ru t assassiné sur le Moqattam.
'É C R IT U R E . ARABE. — A R AB E SQUE S C A L L IG R A P H IQ U E S .
L’écriture, arabe joue un si grand rôle dans toutes les oeuvres des musulmans
qu’il est nécessaire d ’en p a rle r dans un livre consacré à é tudier l’a rts o u s
toutes ses faces. L’importance qu ’elle a cquit comme, branche d’ornementation
contribua su rto u t à donner à la second« période de^ l ’architecture arabe; un
caractère nouveau. Enfin, à défaut;de1 date, elle p eu t servir à reconnaître à peu
près l ’âgé des monuments..
Avant les conquêtes de Mahomet, l ’ancienne langue arabe était divisée en
deux dialectes principaux q u i p ren a ien t le u r nom . des deux grandes trib u s dans
lesquelles ils étaient usités. Le plus ancien qui p a ra ît remonter à deux mille ans
avant l’hégire, s’appelait Hémyarüe, du nom d’une tribu .célèbre qui a donné à
l ’Arabie un e longue suite de rois résidant à Difâr, près de Sanâah. L’au tre , plus
moderne, était commun aux Koreyschües> descendants d ’Ismaël, et passait pour le
langage le plus p u r i c’est celui que parla Mahomet, celui dans 'leq u e l il écri
ART ARABE