d ’Amr, la mosquée de Teÿloun e t celle d ’El-Hakem-Biamrillah, peut donner une
idée de cet édifice célèbre.
Médresseh Melek-et-Saleh.
640 de l’hégire. 1242 de l’ère chrétienne.’ ;
. Ce collège, qui contient le tombeau de son fondateur, est situé au Kaire,
dans la ru e qui passait en tre les deux p a la is; son emplacement faisait partie
du grand palais oriental. Melek-el-Saleh y avait fait co n stru ire deux collèges;
les fondements en fu ren t jetés en l ’an QliO de l ’hégire, et, l ’année suivante, ce
soultan ordonna que quatre leçons seraient professées dans ces collèges p a r des
professeurs des quatre sectes orthodoxes.
Médresséh Soultan Qalaoûn.
695 de l’hégire. — 1295 de Père chrétienne. .
Cette mosquée collégiale et sépulcrale qui se relie au morislan fut fondée
par le fils dé Qalaoûn, comme l ’indique l ’inscription placée au-dessus de la
porte : « Àii nom de Dieu clément et miséricordieux, le soultan El-Adel-el-
Salehy Mohammed, fils du défunt soultan. Qalaoûn, que Dieu sanctifie son âme,
fonda ce Qoubbet1 dans les mois de l’annéë 695 (1295 de J.-C.j. »
Médresseh El-Naceriyeh.
703-718 de l’hégire, — 1304-1318 de l’ère chrétienne.
Cet édifice, situé entre les deux palais e tcontigu au Qoubbet El-Mansourieh,
du côté oriental, fut commencé p a r El-Melek-el-Adel Ketboghâ et achevé p a r
El-Melek-el-Nâcer Mohammed-ben-Qalaoûn.
T/emplacement du collège El-Naceriyeh était occupé par une maison achetée
par Ketboghâ qui e n tre p rit de la transformer en un médresseh.
Ce collège est d evenu l’u n des plus admirables édifices qu’ait faits la main
des hommes, car il est de ma rbre blanc, d’un style nouveau e t d’une belle exécution,
ditMakrizy. Nous enregistrons avec soin cet aveu important, parce que
ce portail, qui passe aux yeux des ignorants pour u n monument d’origine arabe
e t l ’un des plus précieux, jouit d ’une grande réputation aux yeux des.voyagèurs
1. Qoubbet s’entend de tout édifice orné d’une coupole.
qui c roient y trouver un modèle parfait de l ’architecture gothique. La p orte prov
ient des ruines d’Akka où elle orna it le portail d’une église de cette ville ; elle
fut apportée au Kaire p a r l’émir Alem-el-Dyn Sangar-el-Cbougay, Dewadar ou
porte -enc rie r du soultan, qui avait reçu de Melek-el-Achraf Khalil-ben-Qalaoûn
l ’ordre de faire démolir Akka. Cet émir avait trouvé ce beau portail à
l ’entré e d ’une église dè. la Vierge, mais cette porto de ma rbre blanc dont les
hases, les jambages\ét les colonnes sont taillés d’un seul bloc et qu’il avait envoyée
au Kaire, soigneusement emballée, ne fut adjointe au médresseh de Ketboghâ
qu’après la m o rt de celui-ci, qui n ’avait encore jiu le te rm in e r quand il
fut dépouillé de la souveraineté. Le soultan EI-Nâcer-ben-Qalaoûn, l ’ayant acheté,
termina les travaux e t assigna à ce collège des fondations (Ouaç/s) magnifiques. !
Ce médresseh, supérieurement bâti, mais aujourd’hui ru in é et abandonné,
n ’a plus guère d’intéressant que le tombeau du soultan, orné d ’u n dôme et
d 'u n b eau minaret.
Les arcades ;so n t garnies, A l’in té rieu r e t à l’ex té rieu r, de claires-voies de
p ierres a jo u ré e s,d ’un travail très-remarquable. L’idée d e : ces plaques de p ie rre ,
sculptées à jo u r de manière à remplacer les grilles, a été empruntéè à l ’arch itecture
byzantine,,
Médresseh Daoudieh1.
945 do l’iiéçire ,— 4537 de l’èrâ chrélienno, ,. ,,
Cet édifice, situé au milieu de la rue du même nom, dans le Souq-el-Lalé,
fut élevé p a r Daoud-Pacha, qui succéda, l’an 915 de l’Ëëgire, à Solyman-Pacha,
gouverna près de douze années e t fit construire plusieurs édificesremarquables.
11 est divisé en deux parties ; la cour entourée de portiques précède une
vaste salle couverte d ’un dôme garni d’un balcon circulaire.
C’est la coupole de Sainte-Sophie qui domine e t s’allie aux ornements usités
au Kaire.
Le miimbar de ce médresseh est entièrement dans le style turk.
Médresseh El-Messyeh.
912 de, l’hégire. — 1575 de l’ère chrétienne.
Cette m osquée collégiale est située près de la porte du faubourg de Karafeh ;
elle fu t construite p a r ordre de Khadoun-Messyh-Pacha, surnommé le Briseur
1. Planche II, page 49.