une vieille coutume de leurs ancêtres chez qui l’effusion du sang é ta it en usagé
pour tous les actes solennels, pendant que l’iman récite des versets du Qorân,
égorgent une victime, buffle ou agneau, dont ils répandent le sang su r le sol ou
su r les pierres ; après quoi, on en distribue la ch air aiix pauvres.
Murs, appareils.
Les anciens constructeurs arabes apportaient beaucoup de soin à la taille
des lits de p ie rre et à le u r pose. On p eu t donc citer plnsieurs monuments très-
bien bâtis, quoique, dans les édifices recouverts d’un enduit de plâtre ou d’un
revêtement, on a it souvent remarqué des pierres calées p a r des coins de bois,
ou des poutrelles placées horizontalement pour asseoir la maçonnerie.
Dans le s'co n stru ctio n s de briques, ils ont été quelquefois ju sq u ’à p olir le
p arement ex té rieu r et même ju sq u ’à u s er en voussoir les briques des arcades
e t des niches, ainsi qu ’on p eu t le rem a rq u e r dans les édifices de Qous.
Les murs construits p a r les Arabes offrent différentes combinaisons : les
plus ordinaires sont les dispositions appelées p a r les Grecs Diatanous et Emplecton.
Les assises p résentent alternativement une pie rre carrée e t une barlongue ;
puis, afin de donner plus de liaison à leurs assises, ils reliaient la maçonnerie
au moyen de chaînes de pierres, assemblées p a r la forme seule de l’appareil, au
lieu des crampons métalliques ou des queues d’aronde, usitées dans les constructions
égyptiennes, grecques e t romaines. Les seuils de porte e t les marches
d’escalier sont souvent assemblés de cette manière.
Ils avaient senti l ’avantage d ’augmenter, p a r tous les moyens possibles,
l ’union des pierres qui, en certaines positions, ne peuvent se soutenir que par
la forme de le u r coupe. On remarque dans leurs Constructions différentes
manières de ta ille r les claveaux des plates-bandes e t les voussoirs des arcades
dé p ie rre , p a r des joints à crossettes et à timons ou p a r des voussoirs ondulés et
dentelés.
Les joints des claveaux sont souvent taillés à crossettes, sans incliner leurs
faces. Ce moyen, qui équivaut seul à une coupe, a l’avantage d’éviter la forme
de coins; cependant les Arabes ont employé simultanément les claveaux en las
de charge e t ceux à crossettes dans les linteaux de leurs portes surmontées souvent
d’un a rc de décharge.
Au lieu d ’ê tre taillés suivant des faces planes comme dans nos constructions,
les parois des claveaux et des voussoirs offrent .souvent une disposition singulière
e t capricieuse. Ils sont formés de zigzags e t de portions cylindriques dont