Quant à la rosace, elle est très-visible sur les surfaces formées p a r la section
horizontale de la pastèque longue dont les cloisons charnues p ré sen ten t exactement
cet ornement (fig. 38 e t 39).
Fig, 38. • I . ,£ig-.3Q:,
La ro s a c e ^ ta it usitée en Egypte et en Assyrie longtemps avant l’époque des
Arabes. On retrouve encore cet ornement, qui offre des formes différentes,
dans les niches e t les soffites des portes, dans les corniches.des plafonds e t les
encorbellements qui soutiennent les galeries des m in a re ts ; il se présente
quelquefois en forme d’alvéoles ou de rayons de miel. Ces pendentifs légers et
élégants affectent des formes assez variées e t se p rê ten t à tous les caprices des
architectes.
Cet ornement, principale décoration de l ’archite cture arabe et mauresque,
semble souvent très-compliqué e t d’une exécution fort difficile; mais, en l’étud
ian t avec soin, on voit qu ’il est facile de le ramene r à une construction mathématique
aussi ingénieuse que savante. (Pl. XXII, ci-jointe). Ces pendentifs si compliqués
sont composés de nombreux prismes de plâtre, unis p a r leu rs surfaces
latérales au moyen d’un ciment très-fin. Ces prismes verticaux, au nombre de
sept, peuvent ê tre réduits en plan à trois formes prim aires, au triangle re c tangulaire
A, au parallélogramme B e t au triangle isocèle C dont l’angle d u sommet
est de 46°. Dans châcün des angles A et C, deux côtés sont égaux aux deux
petits côtés de B. La figure B n ’a qu’une forme ou coujxe, mais la figure A en
a trois, ainsi que la figure C. La troisième C 3 est un rhomboïde, formé, par
deux des triangles isocèles, les courbes» sont p a rto u t les mêmes, d’ou l’on peut
voir que chaque figure s’allie également bien p a r chacun de ses côtés avec les
autres figures; ce qui les rend susceptibles de combinaisons aussi variées que
les mélodies qu ’on p o u rrait produire avec les sept notes du solfège.
Tous les monuments arabes témoignent de la puissance d ’effet obtenu par