vit et que son Qorân, ses conquêtes e t celles de .ses, successeurs ont répandu
dans toute l’Arabie et dans les contrées adjacentes.
La plus ancienne é critu re en usage en Arabie était l ’é critu re héihyarite,
dont on ne .connaît plus aujourd’hui la forme .des caractères déjà tombés en
désuétude du temps du Prophète.
A l ’époque du Qorân, les caractères usités p a r les Arabes se rapprochaient
de l’ancien s'ÿriaque;; ils fu ren t inventés p a r Maramir-ebn-Marat ou Marar-ebn-
Marat, qui les apporta à la Mekke. Ils y p riren t le nom de Mekkij, qui se changea
plus ta rd en celui de Koufy, dérivé du nom de Koufah, ville de l’Irâq babylonienne
su r les bords de l ’Euphrate, parce qu ?ils .fu re n t employés p a r les savants
sortis de soh'écdiê. Le célèbre Qorân d’Omar-hen-Kittab était é crit avec ces
caractèresï- -
lis fu ren t remaniés p a r Abd-el-Hamed Yahia qui vivait sous les khalifes
ommiades e t passait p our le plus élégant calligraphe de son temps.. Il commença
à leur donner une forme plus a rrondie. Vers 933 de l ’èrë chrétienne, Haçeii-
ebn-Moqlah ou Molach, vizir du khalife Moqtader, prince de la. race des Abbas-^
sides, les embellit encore. Puis Hela-ebn-Bawab perfectionna aussi r é c ritu r e
arabe en distinguant mieux les le ttre s l ’une de l’autre. Enfin Yâqout, écrivain
de Mostâsem, de rnie r khalife àbbasside, y fit encore quelques changements et
leu r donna la forme qu’ils ont aujourd’hui.
Après avoir été en vogue p o u r l ’é critu re usuelle ju sq u ’au ni® siècle
de l’hégire (ix® de l ’ère vulgaire), les Caractères koufiques e t leurs dérivés, tel
que le karmatique, fu ren t rèmplacés dans l’usage ordinaire p a r l ’é c ritu re arabe
usitée actuellement e t qui s’est transmise ju sq u ’à nos jo u rs sans éprouver de
changements bien sensibles. Le koufiqué', ou du moins un caractère approchant
te l que le karmatique, continua cependant d’être employé jusque vers le vin® siècle
de l ’hégire (le xiv® siècle de l ’èrejchrétienne) , su r les édifices e t les monnaies,
avec diverses altérations successives assez difficiles:à bien préciser.
Un des principaux caractères qui distingue l ’é critu re koufique de celles qui
en furent dérivées, c’est l’absence des marques destinées à exprimer les voyelles
e t l ’emploi d’un seul et .même signe alphabétique pour exprimer des lettres
très-différentes, ce qui cause de grandes difficultés dans la , lecture des mots,
dont l’interprétation ouvre .alors u n vaste, champ aux conjectures. C’e st pour
obvier à cet inconvénient que les grammairiens arabes ont imaginé les points
diacritiques qui distinguent la valeur .et l’exacte prononciation des lettres.
On appelle Koufique rectangulaire (fig. 52) une é critu re d’une configuration
particulière, en tiè rem en t composée de lignes droites, s’assemblant par des traits