la répé tition intelligente de ces simples éléments. Quelquefois q u a tre ou cinq
mille morceaux, superposés p a r étages réguliers et symétriques, e n tren t dans la
construction d ’une coupole et, bien que ne pré s en tan t que du plâtre .renforcé avec:
des roseaux, ces pendentifs élégants se sont parfaitement conservés jusqurâ nos'
Jours.
Corbeaux et encorbellements.
Le pendentif, destiné primitivement à remplir une portion de voûte en tre
les a rc s d ’un dôme, fu t bientôt détourné de sa destination primordiale et devint
une espèce de corbeau, un encorbellement décoratif, qui s’appliqua à toutes les
piè c es qui avaient besoin d ’être supportées et p rit ainsi des formes très-variées.
Cette ingénieuse invention avait p ris chez les Arabes une place importante
e t a eu chez nous de très-nombreuses applications.
On appelle corbeau une pierre de taille extérieure qui est seule e ta p lu s de
saillie que de hauteur. Elle se rt à
soulager la portée d’une poutre
ou à soutenir u n arc-doubleàu de
voûte qui n ’a pas de dosserets de
fond. Le corbeau est quelquefois,
chez nous, taillé comme le modil-
lon corinthien, mais plus souvent
comme les mutules, d o riq u e s , ce.
qui le fait appeler aussi modillon
et mutule.
Dans tous les pays où il en a
étéfait usage, on a sculplé de toutes
manières la p ie rre employée ainsi,
pour la rendre plus agréable à l’oeil
e t donner plus de variété. Comme
on peut s’en ren d re compte p a r la
fig. 40* et p a r là planche XXIII3
ci-jointe, le caprice de* l'imagination a rab e s’est donné libre cours.
Le corbeau s e rt souvent, chez les Arabes, de base à des colonnettes, comme
dans la mosquée d ’Amr. Les Occidentaux avaient adopté le plus fréquemment
pour son ornementation, dans les édifices gothiques, la tête d ’un animal fantastique
ou le chapiteau de colonne, mais varié à l ’in fin i; en Italie, c’était habituellement
l’ogive.
PARALLELE DE CORBEAUX.