Mosquée d'E l-Hakem-BiamriUah.
393 de l’hégire. — 4.003 dé l’ère chrétienne1 ;
La grande mosquée d ’El-Hakem-Biamrillalï^ appelée aussi anciennement
Gama-el-Noureh, ou la mosquée lumineuse, fut bâtie entre les années 386 e t û lf
de l’hégire (996 e t 1020) p a r ordre du troisième soultan fatimite [Abou-el-
Mansour, surnommé El-Hakem-Bi-amr-allah, qui voulut se faire révé re r comme
prophète.
Cette mosquée est ru in é e e t abandonnée depuis longtemps; cependant son
min a re t isolé, qui p a r son massif et ses détails ressemblé à celui de Gama-
Teyloun, est encore assez bien conservé ainsi que, quelques piliers portant des
arcades légèrement ogivales, mais plus élevées e t plus élégantes, malgré les
poutrelles qui les traversent, que celles des édifices précédents. Ce qui en
subsiste encore aide à re trouve r son plan, qui formait u n c a rré de h5 mètres de
côté, ayant quinze pieds-droits dans.un sens et seize de l’autre.
Cet édifice qui, dans ses parties les plus anciennes, dans la disposition de
son plan, dans les pieds-droits ornés de niches qui soutenaient les arcades, dans'
ses fenêtres et dans sa frise découpée à jo u r, rappelle la mosquée de Touloun,
fut en partie d é tru it p a r un tremblement de te rre . Le soultan Beybars le fit
rép a re r, vers l’an 707 (1507 d p l’è re chrétienne).
Les deux minarets présentaient une base carrée qui le u r donnait un caractè
re p a rticu lie r ; mais ils n’avaient pas d’abord été construits ainsi : ils étaient
cylindriques e t dans le genre qu ’on remarque partout. Bedz-el-Gemaly,
ministre de Mostanser-Billah, qui avait bâti les murailles e t les portes de
cette partie du Kaire, les fit e n to u re r de la s o r te , afin d’en former des
tours p our défendre les murailles elles-mêmes. Le minaret septentrional,
enclavé dans la fortification, présente encore des rosaces. L’inscription arabe
qui se trouve au-dessous des m eu rtrières est moderne, en caractères neskhis,
et p a ra ît beaucoup plus récente que la to u r même, dont la construction du
re s te e st moins soignée *.
La tradition pré ten d que ces minarets sont des profumatoires (mobakher)
pour éviter la peste.
1 . Cette date se trouve sur. les légendes'de l’édifice môme., •
2. Au temps de l’expédition française, celte tour portait le nom de Fort-Vaille, qu’on voit encore gravé
au-dessus de sa porte.
Nous avons d it que la mosquée é ta it en ruine : il n ’en reste plus que
quelques piliers, supportant des arcades ogivales que surmontent une longue
frise koufique ou k ermatique e t quelques fenêtrages éraillés. Les Arabes vont y
faire leurs ordures, elle disparaîtra bientôt entièrement.
(lama Hl-Ahruar. *
495 à 524 de l’hégire. — 4404 à 4129 do Père chrétienne.
Cette mosquée, située dans le q u a rtie r de Sébatyeh, ne piérite pas une
description p a rticu liè re ; elle fut construite p a r ordre du soultan Ebn-Aly-el--
Mansour, qui mourut assassiné â l’île de Roudah.
Gama El-Fakaany.
5 4 5 à 5 4 9 d e ;;l’h é g i r e . — 1 1 5 0 à 4 4 5 4 .d e l’è r e c h r é tie n n e .: . ; ;
Cette mosquée, située près de Bab-el-Zoueyleh, a été bâtie p a r ordre
d ’Ismael-el-Dafir-Aada-Allah, ou Dhâfer, khalife fatimite. Sa description, comme
celle de la mosquée précédente, n’offrirait aucun intérêt.
Mimb.ar H Qous. Gama Thélây Abou-Rezyq. '
^(PLANCHES LXXVI, LXXVn, | | j x«VI I I ^PLANCHES V, XC, XGI, XCII BT'
tXXI'X, L.XXX, I.XXXI e t LXXXII.)
555,de l’hégire. — 416Ô de l’ére chrétienne.,^-''
Ces deux spécimens de l’a rt islamique sont du môme temps. Le mimbar, ou
chaire à p rê ch er de Qous,, fut construit, dit-on, p a r ordre de l’émir Thélây
Abou-Rezyq, surnommé El-Melekêl-Saleh.
L e s 'n om s des fondateurs de 'cette belle chaire sont assez difficiles à
retrouver à travers les changements d ’autorité,' provoqués p a r les khalifes e t lés
soultans qui se sont disputé, pendant trois s ièc le s,le gouvernement de l ’Égypte;
quelques-uns même sont peu explicables; Ainsi, en 550, c’é ta it un enfant de
cinq ou six ans, le khalife fatimite Vssa, surnommé El-Fayzbe—Nasr—Allah, qui était
titulaire du souverain pouvoir. Nous aurions voulu pouvoir ren d re attrayante
cette aride nomenclature, mais l’importance de nos recherches s’y oppose : elles
seront peut-ê tre , dans l ’avenir, la seule ressource des archéologues.
La mosquée, bâtie dans le quartier de Qasr-Rodouan l’an 555 (1160), est
due aussi à cet. émir Thélây Abou-Rezyq qui, sous le surnom de Melek-el-Saleh,
se fit proclamer soultan au Kaire,