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petits plafonds de la mosquée d’El-Bordeyny décorent les soffites des portes et des fenêtres.
Nous les avons doublés de façon à faire lire sans recherché l’ensemble de cette ornementation,
qui échappe au premier coup d’oeil, et à faire valoir toute sa beauté.
Le premier se voit sur une fenêtre, à droite du mihrab. Le diamètre de la rosacé,
étant de 0",8@, donné la mesure du reste.
Le second se trouve au sommet de la fenêtre, à gauche1 du mihrab. Ainsi développé,
il ressemble à une longue frise d’un Style très-original.
Le troisième forme le plafond de la grande porte, découpé en trapèze irrégulier.
Les traits noirs sont bordés d’une ligne blanche et d’une ligne rouge ; l’or d’une jigbé
vermillon, puis d’un trait noir; c’est par erreur que cette dernière n’a pas été cernée
ainsi.
Comme dans les deux planches précédentes, l’or mat a été remplacé par le jaune, afin
de rendre au dessin une partie de son effet.
La mosquée d’El-Bordeyny est bâtie assez soigneusement, par assises régulières, qui
ont de 0”,S1 à 0"',32 de hauteur en comptant le' mortier ; sbit 0",315; ce qui doSne le
moyen, avec la vue-photographiée, de mesurer la hauteur de î ’édifice,L'ornementation
diffère dans sa cpllration et dans quelques détails à l’extrémité du plafond, pris de la porte dfe
la cour. Cette partie n’a’pas dé boutons ad centre du soleil, pas d’étoile blanche apfqùr, et
tous des fonds sont d’or ’.pur, sprlequél les ornements sont dessinés en rouge ¡et- en bleu.
L’autre partie est beaucoup plus belle’:-elle nia de boutons qu’au centre dés étoiles, et par
conséquent qu’autour de4’octogone.
Le centre des boutons forme a ||b u r de l’octogone un autre octogone qui touche au
premier par les angles,’ét de la même façon à la grande étoile qui a une; ligne commune
avec l’autre.
L’or est tellement épais qu’il forme un relief de 2 ji|ièm è tre s .v
Les ornements, peints sur ce-plafond et sur le grand, n’oUt pas le caractère arabe : ils
sont de style persan,’ ce qui. nous porte »¡croire que les peintures décoratives ’.étaient ducs’ A’
des artistes étrangers, car les ornements! peints dans le palais de Kourchvd-l’acha et
ailleurs sont du mêsie ¡genre.
BOISERIES.
isnsembi.es et, détails
(PLANCBBS LXXVI A XCIV.) : >
Mosquée cathédrale de Qous. Détails des boiseries du mimbar (pl. LXXVI à LXXXII). —
Ces morceaux appartiennent tous au dossier, à la devanture et aux montants du siège qui
couronne le mimbar de Qous, ainsi qu’aux différentes parties de cette chaire à prêcher; ils
présentent des fragments très-purs de ce beau meuble.
Quoique ne faisant pas partie-des monuments du Kaire, la mosquée de Qous a été consi-
- ;A N A L ii;E D B S jîL A N Ç R E S DE L’A T L A |i< f t 26:9
dérée par. nous comme un ,monument de cette ville.. Elle a été construite eu effet, sous
l’inspiration delà civilisation arabe, particulière à cette cité.
Hôpital du Moristmigl. LXXX1II et L X X X i y ) V — Les poutres représentées' planche LXXXII1
se voient dans une petite pièce attenant à la salle des femmes. Ces fragments n étaient pas
v i s i b l e s p a r c e qu’il^se trouvaient de niveau avec Içiplafond, qui est très-élevé, aussi nous
avons dû profiter, pour les dessiner et les estamper, d’une réparation de cet édifice, entreprise
ait®, qui les a mis à notre portée. fis offrent hvjmême genrft.de.décoration que certains
panneaux de.^porte dentrée'de la cour de cet édifice et de,1’une dés salles de malades.
L’hôpital du Moristan est ùn’édifice;'fort curieux, ‘qiii n’a jamais été reproduit av.ec le
soin qu’il mérite.
Nous n’appellerons l’attention que sur la partie médiane des panneaux de sculptures de
la grande porte intérieure (pl. LXXX1V); elle est à fleur de la bordure, tandis que le reste
est profondément taillé de façon à sê détacher en cl air-sur. un fond sombre et à donner
ainsi plus d’effet aux sculptures.
Mimbar de la mosquée de, Qeyçoun (pl. LXXXV à LXXXVIIl)||iSjLes mimbar sont
toujours faits en forme d’escaliers, comme le prouvent ceux de la mosquée de Qaytbay
(pl. LXXXIX) et de la mosquée de Qous. On a prolongé un côté de celui-ci pour en faire une
surface régulière. Ces fragments donnent le dossier et la devanture du siège établi au sommet
du mimbar.
Mosquée de Thelây Abou-Rézyq. Ensemble et détails du mimbar (pl. XG à XCI1).
— Ce mimbar, qui date de la même époque que celui de la mosquée de Qous, bâtie par le
même personnage, alors qu’il était gouverneur de la Thébaïde, n’est pas l’oeuvre du même
sculpteur. 11 est d’un travail aussi beau, mais différent, car l’effet en est plus sculptural.
Les arabesques de Qous ressemblent plus à une guipure, et paraissent tenir un peu de
l’Alhambra.
Le travail des arabesques d’une portion de la grille du maqsourah offre cette particularité
qu’il a été fait en grande partie au caprice du ciseau, sans esquisse préalable ou du
moins sans tracé régulier et mathématique. On ne s’en aperçoit pas beaucoup sur la gravure
parce qu’on a été obligé de régulariser le dessin, qu’on ne pouvait suivre tant il était vermoulu
sur l’original, où les veines du bois de sycomore se voyaient autant que les arabesques.
Tombeau du soultan El-Ghoury. Vantaux et bordures d'armoires (pl. XCIII)^ — Nous
donnons un assez grand nombre de planches de boiseries qui, quoique toutes très-intéressantes
comme ornementation, pourraient peut-être paraître trop uniformes de couleur. Nous
avons donc., cru devoir donner à celle-ci un coloris différent, dans le double but de remédier
à la monotonie et de présenter un nouvel exemple du parti que l’on peut tirer de‘cette ornementation,
en en variant les . couleurs.....