L’ART ARABE.
entente admirables. C’est évidemment l ’oeuvre cfun maître, sortant d’une fabrique
de Quichan, ville renommée en Perse pour ses belles faïences.
Découpures de papier.
Les Arabes employaient encore pour décorer les murs de leurs habitations
privées, de grandes découpures de papier, sous forme de légendes ou d’a ra besques.
Ils appliquaient ces découpures.,sur d’autres papiers de couleurs
variées, qui leu r servaient de fond. Le travail de découpure se pratiquait à la fois
su r cinq ou six papiers de couleur différente ; on pouvait répéter sans monotonie
le même motif en les alte rn an t successivement. D ép lu s, quand ces découpures
avaient été ornées p a r de vrais calligraphes, comme celles que nous avons
reproduites (Pl. CLXXY et CLXXYI )v e t lorsqu’elles se trouvaient appliquées
symétriquement dans des panneaux v ariés de ton et encadrés, l’effet produit
é ta it aussi riche qu’élégant, car elles rappelaient, à s’y méprendre, les guipures
de p iè tre de l’architecture mauresque.
Souvent aussi, quelques-uns de ces calligraphes, ceux qu’on chargeait habituellement
de copier d’anciens manuscrits, possédaient le vrai sentiment de
l ’ornementation arabe la pluâ parfaite e t savaient en donner la plus complète
imitation.
Les planches que nous offrons comme spécimens prouvent qu’è la fin du
xvi i i0 siècle, la décadence avait moins atteint ce genre de travail artistique que
les autres. Mais au Kaire, aujourd’hui, la décadence est complète même chez les
bro d èu rs e t les damasquineurs les plus habiles.
AMEUBLEMENT DES M0SQU1SES.
L’ameublement des mosquées, comme celui des habitations civiles arabes,
se borné a u - s t r i c t nécessaire. Nous 'commencerons notre description dé ses
diverses parties en mentionnant d’abord le mimbar, ou chaire à prêcher, que
n o u s a v o n s d é jà d é c rit précédemment. comme faisant, ehr quelque sorte, partie
in tég ran te de l ’édifice religieux, mais nous nous b orne rons-à ¿rappeler qu'il ne
d evrait ê tre en réalité, d’après *la loi religieuse, autre chose qu’un siège surhaussé,
auquel on parvient p a r u n escalier qu’on, voit toujours surmonté, le s
vendredis e t le s jo u rs de grande cérémonie, d’un sabre et de deux étendards. .
- t e sol e n tie r de- la mosquée doit être couvert d’une n atte, pour qu’on puisse
pendant la prière obligatoire; quelquefois on. y iajoute u n tapis,
niais dans le maqsoürah seulement. En outre il s’y trouve un pupitre qu on peut
. . . . tl^nel.del -
• Fig. 48.
o rn e r plus ou moins richement s on le place ordinairement à une certaine diss’àgendüiller
tance du mihrab,ijnais toujours vis-à-vis de celui-ci. C’est sur ce p upitre que se
dépose le Qorân.
Quelquefois aussi ôn place, en face du mihrab, un "petit tapis à l ’usage de
l’iman, directeur de la p riè re , e t quand le souverain ou le gouverneur se rend
à la mosquée,lilsse trouve toujours à leu r intention u n a u tre tapis, d e rriè re celui