que le principal m u r in té rie u r, celui auquel on fait face en priant, soit orienté
vers la Mekke, qui est considérée, p a r les m usulm ans, comme la maison de
Dieu et le centre du monde.
Les musulmans séparent n e ttement, p a r un obstacle quelconque, l ’encéinte
de la mosquée en deux zones concentriques : la première, l ’extérieure, où l’on
peut p é n é tre r sans se déchausser, correspond au parvis des Gentils; la deuxième,
l ’in té rieu re , est une sorte d ’esplanade ou d ’estrade, Sahin^ à laquelle on monte
p a r u n ou plusieurs degrés : elle constitue l ’estrade sainte, q u ’aucun contact ne
d oit souiller.
Dans les principales mosquées, le lieu particulièrement consacré à la
prière, celui où se fait le Kholba, e st le Maqsourah (retraite, enceinte réservée),
espace ou liwân, généralement isolé p a r des clôtures ou chancels. C’est dans
l’épaisseur du m u r faisant face à la Mekke, que se trouve la niche appelée
Mihrdb ou Kiblah (direction de la Kâabah.)
Le premier mihrab qui a it été construit est, dit-on, celui de la mosquée de
Médine, bâtie du vivant du Prophète. C’est, dans toutes les mosquées, la p artie la
plus ornée, celle où l’architecturè déploie le plus de goût e t de luxe.
On voit souvent, dans divers endroits des mosquées, mais toujours su r des
murs dûment orientés vers la Mekke, des mihrabs moins importants ou des
pseudo-mihrabs, destinés soit à l ’ornement de l ’édifice, -èoit â faire connaître à
ceux qui p rien t isolément* la direction de la kiblah. On en voit môme quelquefois
à l’extérieur des mosquées, dans les tombeaux, dans les caravansérails,
e t môme dans les maisons.
A droite dû mihrab, relativement au spectateur, se trouve une chaire
nommée Mimbar, que l’on couvre de draperies dans lès grandes solennités.
Cette espèce d ’estrade remonte aussi à l’époque de Mahomet* L’an VII de sa
mission, d it El-Makyn, le Prophète se fit faire une estrade de tamarisc sauvage,
ou, suivant d’autres, de tamarisc bleu (V. Atlas) : elle était composée de deux
degrés e t d’un siège. Avant cette construction, le Prophète s’appuyait su r un
tronc de palmier pendant qu ’il faisait le discours sacré. A cette simple estrade,
on ajouta p a r la suite plusieurs degrés e t un p e tit dôme.
Dans beaucoup de mosquées, celles de Teyloun, d’El-Azhâr, d ’Ël-Nesfy
Qeyçoun, entre autres, une coupole, soutenue p a r quatre colonnes ou quatre
pendentifs, s’élève au-dessus du mihrab e t de la chaire placée à côté.
En face du mihrab* à une certaine distance, Se^trouve le Dekké (banc) ; tribune
de bois ou de p ie rre , supportée p a r des colonnes, e t su r laquelle on parvient
p a r un e sc a lie r; cependant,dans les petites mosquées,comme celles deQaytbay,
TEKASSÎR
TRIBUNE RÉSERVÉE AUX FEMMES