Khatii, dans les mosquées/ se tiennent su r la m a r c h e r a plus élevée, p rè s de la
plate-forme. En l’an 161, El-Môhdi ordonna que la h a u teu r des chaires1 serait
ramenée à la hau teu r de celle du Prophète, qui n ’avait que quatre marches,
mais elles ont été depuis beaucoup plus élevées1.
Le maqsourah, ou cloison qui divisé le lieu de la priè re dû reste d e là mosquée,
e t qui ne doit pas ê tre confqndu avec le maqsourah qui entoure la tombe
dans une mosquée sépulcrale, est p eu t-ê tre une addition m o d e rn e c e p e n d a n t
u n maqsourah pour l’iman existait du temps d’Osman, ‘Shl ne fut pas alors
adopté pour la première fois; car Makrizy, en citant l’histoire dé Médine, noüS
d it : « Le p rem ie r qui établit un maqsourah de briques brutes fut Osman. 11 y
avait des ouvertures, p our que les gens pussent voir l ’iman. Qmâr-ibn-Abd1
el-Aziz fit u n maqsourah en bois de say. » Nous pouvons supposer que*î!s
cloisons de briques brute s en ont été le p rem ie r exempté, e t Osman le
construisit probablement pour sa sûreté personnelle, dans la crainte d’être
assassiné; ce qui, malgré céla, lui arriva. Le maqsourah pour te khalife ou pour
u n roi, dans une mosquée royale, fu t adopté plus tard.
L’emploi le plus ancien de l’Ogive, dans, u n édifice, ¡ appartient, d ’ap rè s
l ’éta t actuel de n o tre savoir, aux Arabes d’Égypte, e t il a marqué la meilleure
architecture de ce pays’. Le fait de la construction, en l’an 263 de l’hégire
ou 876 de notre ère , d’u n e mosquée dont les arceaux sont en ogives; pa ra it
une preuve décisive de le u r adoption d ’une manière importante. Cette m osquée,
le plus ancien édifice arabe authentique en Egypte, a été conservée sans niodi--
fications ju sq u ’à nos jo u rs , e t c’e st donc, ^ l ’encontre de là ¡mosquée; .d’Amr si
souvent rebâtie, u n exemple certain. L’origine de l ’ogive, comme celle de
l ’arceau dui-même, est simplement un point curieux de recherche archéologique;
des. exemples isolés de sa présence dans d’autres édifices ne contre1-
disent pas le fait que la mosquée d ’Ahmed-ibn-fouloun ne soit le plus ancien
exemple connu de l’a rchitecture ogivale! comme caractère général d’un édifice.
Il e s tà rem a rq u e r que c et édifice a été co n stru it p a r u n chrétien copie.-
11 existe cependant, dans les environs d u Kaire, un au tre édifice antérieur
à la mosquée de Touloun; qui petit p ré sen te r u n exemple plus ancien de l’existence
des ogives. Nous empruntons aux notes manuscrites de W. Lane les
<1. C’est ce que dit Malcrizy.
2 . C’est inten tionnellement que nous n’avons pas mentionné ci-dessus la mosquée El-Agsa dans l’enclos de
Haram h Jérusalem, qn dit qu’elle contient des arceaux en ogives, mais nous connaissons trop peu ces. édifices,
pour pouvoir les citer à l’appui. Voir le Manuel d’Architecture, de Fergussôn, 1.1 , p. 379.
détails ci-après su r le nilomètre de l’île de Roudah, 1 édifice précité ; nous les
donnons presque dans ses propres termes, avec les déductions très-précieuses
qu ’il en tire.
Urameh-ibn-Zeyd-el-Tamoukhi, sous rle klialifat d ’El-Walid, b â tit le premier
nilomètre de Roudah. Il fut emporté p a r le fleuve, ou, comme le disent certains
écrivains, il fut abattu par le khalife El-Mâmoun, vers le commencement du
ni6 siècle de l’hégire. Celui qui le remplaça n e fut pas terminé p a r lu i ; il
fut terminé sous le khalife El-Montawakkel, au commencement de l’an 247 de
l’hégire (861). C’est l’édifice actuellement existant, d it El-Ishaky dans son histoire
qu’il a coiidulté jusqu’à l’année 1032 de l ’hégire. En l’an 259, Àhmed-ibn-
Touloun v in t l’inspecter e t donna l’ord re de le rép a re r, ce qui fut fait : on y
dépensa 1,000 dynars. On d it aussi que le khalife El-Mostanser y fit faire
quelques réparations insignifiantes. Mais il a subi de très-légères modifications
depuis le temps d’El-Montawakkel, car les historiens, Makrizy, El-Soyouty e t
El-Haky, s’accordent su r ce point.
L’in té rieu r de l-’édifice a environ 18 pieds carrés, e t contient de chaque
côté un enfoncement d ’environ 6 pieds de la rg eu r et 3 pieds de profondeur,
surmonté d ’une ogive. Sur chacun de ces arceaux se trouve une inscription
d’une seule ligne, en vieux caractères koufiques; une inscription analogue, un
peu au-dessus, entoure l ’appartement ou le puits. Ces inscriptions, qui sont
des passages d u Qorân, ne p ortent pas de da te ; il est cependant presque c ertain
qu’elles ne sont pas antérieures à l’achèvement de l’édifice p a r El-Montawakkel;
et, bien qu’il a it été rép a ré depuis lors, il n ’a pas été rebâti. Àhmed-ibn-Tou-
loun le rép a ra deux ans plus tard, et, comme confirmation de l’époque des
inscriptions, on peut affirmer qu’elles sont du môme genre décoratif que celles
de la mosquée de Touloun, tandis qu’au siècle suivant on adopta u n genre
différent d’é criture . Il p a ra ît donc que les ogives du nilomètre sont d ’environ
seize ans plus vieilles que celles de la m osquée d e Touloun, c’est-à-dire qu’elles
datent de l’an 861 de notre ère, bien que l’on ne puisse prouver plus clairement
leu r date. Elles ont été probablement construites p a r le môme a rch ite cte '.
Les ogives du m u r oriental de la mosquée d’Amr, su r lequel se trouvent de
petits arceaux alternativement ronds e t ogivaux, sont au moins d’un demi-
siècle plus récentes que la fondation de la mosquée ; cette date même est très-
4. On voyait des restes d’un ancien nilomètre à l’époque de Makrizy, dans le Deyr-el-Benat, dans Qasr-
el-Chama; c’étaitlê nilomètre avant El-Islam. Il y en avait aussi un a Hulevan,un peu aij-dessus de Memphi?,
sur la rive opposée du Nil.