gj MAfiGUAI.
rieure naît une bande qui s’étend sur les côtés du cou ■ et une autre passe transversalement
entre le cou et la poitrine, et vient se réunir aux taches de l’épaule,
où l’on en distingue principalement deux par leur grandeur. Les cuisses, les jambes
de devant et celles de derrière sont également couvertes de taches, mais plus
petites que celles des côtés du corps. Le ventre, la face interne des cuisses et des
jambes ont des taches en moindre nombre que les autres parties, et l’on retrouve
aux jambes de devant deux bandes noires,' transversales, que nous avons déjà rencontrées
sur la plupart des Chats tachetés; la queue a des demi-anneaux à sa partie
supérieure, et des taches isolées et fort irrégulières à l’inférieure. Tout le fond de la
partie supérieure de la tête est d’un gris-jaunâtre, et celui de la partie inférieure est
blanc; la ligne qui naît à l’angle externe de l’oeil sépare ces deux couleurs. Le fond
des parties supérieures du corps et de la queue a aussi une teinte d un fauve gris,
qui s’affaiblit sur les côtés et sur les membres. Le dessous du cou et de la queue, la
poitrine, la face interne des membres et le ventre ont leur fond d’un blanc très-pur.
L ’oreille, blanchâtre à sa face interne, est noire à sa face externe, à l’exception d’une
petite tache blanche à son ^bord postérieur. Mais ces détails ne conviennent pas
absolument à tous les individus : les taches paraissent être très-variahles de formes
et de relations. Les collections du Muséum possèdent plusieurs Marguais qui, à cet
égard, diffèrent sensiblement; néanmoins tous ont l’aspect général de celui dont
nous donnons la figure : des taches pleines, assez irrégulières, allongées, sur un
fond très-clair teint de fauve.
Cette espèce appartient aux Chats nocturnes : son oeil est semblable à celui du Chat
domestique; mais elle a de plus une troisième paupière fort étendue, et dont elle
fait un très-fréquent usage. Toutes les autres parties de son organisation sont
semblables à celles des Chats à ongles rétractiles; et elle paraît d’un naturel assez
doux. L ’individu que j ’ai vu aimait les caresses, et il y répondait de la même manière
que nos Chats, par un ronflement uniforme et prolongé, et il témoignait ses désirs
par un miaulement un peu rude.
îïous ne connaisons que deux figures un peu tolérables de Marguais : celle de
Buffon ( t . xn, pl. 5 7 ) , faite d’après une dépouille passablement préparée; et celle dé
Schreber ( t . c v i ) .
Buffon a tiré le nom de Marguai de celui de Marguao que paraît donner Mar-
graw au même animal ; et c’est à cette espèce qu’on rapporte le Tapa malaton de
Fernandez. On ne me paraît pas être très-fopdé à lui rapporter ce que dit d’Azara
de son Chibigouazou ou de son Mbaracaye, comme quelques naturalistes l’ont fait.
Le Marguai est le Felis tigrina des catalogues méthodiques.
Octobre. 1826.
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