femelles avec fureur, et on l’a vu, dans l’emportement de sa passion, s’élancer sur
des vaisseaux, et s’échouer sur des rivages qu’il ne savait plus apercevoir.
On croit que la gestation de la femelle est de six mois ; mais Ànderson, qui nous
apprend cette particularité dans son voyage en Islande, ne mérite pas une confiance
absolue. Klein, qui est plus exact, rapporte que le jeune Marsouin, au
moment de sa naissance, a vingt pouces de longueur. La mère le nourrit et le surveille
avec soin, et on en a vu suivre leurs petits jusque sur le rivage où ils s’étaient
imprudemment laissé échouer, et où elles périrent avec eux. Suivant Othon Fabri-
cius ( fau n . Groend.) , ils peuvent pourvoir eux-mêmes à leurs besoins, après un
an, c’est-à-dire à l’époque où la saison de l’amour renaît pour les adultes.
La couleur du Marsouin adulte est d’un beau noir à reflets violâtres en dessus :
cette couleur va s’affaiblissant sur les côtés, principalement à la partie antérieure du
corps, et toutes les parties inférieures sont d’un blanc argenté ; la nageoire pectorale
est noire, quoique elle prenne naissance dans la partie blanche, et le bord des
mâchoires est couleur de chair.
La taille de l’individu dont je donne la figure était de quatre pieds et demi environ,
mais il en est de plus grands : on en trouve, dit-on, qui ont six, et même huits pieds.
Février 1826.