APÉRÉA.
de queue. L’oeil, d e m é d i o c r e gran d eu r, a sa pupille ronde. L’oreille dont les bords
de la conque sont très^éveloppés, est d’une structure fort souple intérieurement.
Le museau n’ést point terminé par un mufle, et les narines consistent dans deux
fenms étroites qui s’écartent à angle droit dé la base du museau. La levre upe-
rieure est fendue; on trouve dans la bouche, sur les côtes des joues, un repli qui
semble être le rudiment d’un abajoue, et derrière lequel pourrait bien se loger quell
e s portions d’alimens. La langue est courte, épaisse et tres-douce.
Les organes génitaux chez la femelle consistent en une petite vulve, a peine visible,
et de la plus g l d e simplicité. Chez le mâle, les testicules ne sont point apparens,
et la verge est dirigée en arriéré. ,
Tou es les parties du corps sont couvertes de poils , excepte le tour des yeux.
Sa côulèuï est à peu près uniforme sur tout le corps. Elle résulte de poils ongs
grisa leur origine, et annelés, comme nous l’avons dit, de fauve ou de jaunâtre, et
de noir sur le reste de leur longueur; mais ce sont les' anneaux noms qui dominent,
ce qui rend le pelage très-sombre. Les côtés de la tête, lès parties inférieures du corps
et la face interne des membres sont un peu plus claires que les parties supérieures,
et l’iris, comme les ongles, sont du brun fauve du pelage. ' B B - ,
Tous les voyageurs qui ont vu les Apéréas dans les régions qu ils habitent, c est-a-
dire le Brésil^ le Paraguay, la Guyane, H s’accordent a dire que ces petits animaux
se tiennent cachés, le jour, dans les terrains secs couverts de broussailles, d ou
ils sortent lorsque le soleil s’abaisse sous l’horizon, pour chercher leur g B f f l j g f
et satisfaire à leurs différons besoins. Le peu d’intelligence et meme d instinct dont
paraissent doués ces rongeurs, ne permet presque de leur supposer aucune influence
dans l’économie de la nature; car, sous ce rapport, 1 Apérea ne parait différer
en rien du Cochon-d’Inde ; c’est un animal stupide qui ne sait point se defendre, qui
crie lorsqu’on le saisit, et qui s’aperçoit à peine de la présence de ses ennemis; aussi
est-ce bien plutôt par sa puissance de propagation que cette espece se conserve
que par les moyens de résister ou de se soustraire aux dangers, Sa chair est recherchée
des peuplades indigènes, et ressemble, dit-on; à celle du lapm de garenne,
mais sa peau f n’étant g a rn i que de poils soyeux, n’est point employée comme
fourrure, quoique son pelage soit agréable a la vue. | H B H „ f §
oH ro u v e la figure de l’Apéréa dans la 4‘ - livraison du Voyage au Brésil, du
^ ( le t animaliorte le nom d'Jperea dans les catalogues méthodiques, ainsi que celui
de Cobaya; le premier nous semble devoir obtenir la preference;
Mars 1825.
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