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qu’elles sont plus étendues, pins sensibles; et ce nouvel ordre de connaissances,
conduisant à de nouveaux rapports, oüvrira aux recherches de la zoologie un champ
plus fertile et plus important. Mais abandonnons ces considérations générales, et
revenons au Tchicara, pour faire connaître les noies de M. A. Duvaucel.
Sa taille approche de celle d’une chèvre moyenne ; sa tête et son port sont à peu
près celles du cerf-cochon. Ses plus grandes cornes, situées un peu en avant des
deux oreilles, ont de trois à quatre pouces de longueur, sont rondes, lisses dans
leur moitié supérieure, grossièrement annelées à leur base, légèrem ent courbees
en avant et rapprochées à leur pointe. Les petites cornes naissent à peu près entre
les deux yeux pelles sont plus rapprochées l’une de l’autre que les grandes, et
n ’ont pas au-delà d’un pouce de hauteur. La partie du front où ces petites cornes
naissent est très-renllée, et semble propre exclusivement à cet animal. Les larmiers
sont de médiocre étendue et sans protubérance lacrymale. Les narines ne paraissent
point avoir de mufle. Les oreilles, très-grandes, n ’olfrent d ’ailleurs rien de particulier;
et il en est de même de l a l a n g u e . L e s organes du m ouvement ne présentent
également aucune modification particulière : la queue est courte , et les mâles
portent derrière les ergots un petit pinceau de poils. Le pelage, formé de poils assez
épais et assez longs, est entièrem ent d’un fauve uniform e, et il est le même chez
les mâles, chez les femelles, et chez les jeunes au m om ent de leur naissance.
Le Tchicara, que M. Duvaucel a eu vivant en sa possession, était fort doux, et
tellem ent apprivoisé qu’il le suivait partout comme aurait fait un chien. L’espèce
porte au Napaul le nom de Tchakou, au Bengale celui de Tchicara, qui' se donne
dans l’Inde aux animaux qu’on rassemble dans les ménageries pour la chasse, ët
celui de Tchansing, qui signifie quatre cornes.
M. le docteur L each, qui a fait un genre des Antilopes à quatre cornes, l’a désigné
par le nom de Tetmcëms; et comme il pense en avoir reconnu deux espèces, caractérisées
par des modifications dans la contexture des cornes,- il a nommé l’une
Striaticornis; èt l’a u tre /ü n iiW i'i : et j’ai lieu de croire que l’individu que je viens
de décrire se rapporte à la première.
Septembre 1824.