2 - CHAT A VENTRE TACHETÉ.
lités dans les recherches qui ont été faites avant nous sur plusieurs des espèces auxquelles
notre Chat à ventre tacheté peut appartenir, si elles avaient été suffisantes.
Malheureusement il n’en existe aucune d’assez détaillée pour y reconnaître les traits
de J’individu que,nous avons sous les yeux; c’est pourquoi, avant d’établir nos conjectures,
nous devons en donner une complète description.
Sa longueur, du bout du museau à l’origine dé la queue, est de deux pieds, et
, sa hauteur moyenne d’un pied* Sa queue a quatre pouces; sa tête rappelle celle du
Tigre plutôt que celle du Chat domestique par sa largeur, ce qui tient en grande
partie à l’épaisseur des poils qui garnissent ses joueS: du reste, il a les proportions
du Chat, et les habitudes, comme il en a les organes du mouvement, de la génération
et des sens; je ferai seulement remarquer sous ce dernier rapport que ses yeux
ont une pupille ronde. Sa robe ; sur toutes les parties supérieures de son corps,
a un fond gris clair, mélangé de fauve, qui vient du duvet très-épais, à moitié inférieure
grise, et dont la moitié supérieure fauve se mêle aux poils soyeux annelés
de blanc et de noir, qui forment le reste du pelage; le dessus de la tête, le dos,
les épaules et le derrière des cuisses sont plus foncés que les flancs. Les parties
inférieures ont le fond blanc; mais les unes et les autres sont couvertes de taches
très-variées, et dont l’irrégularité rend la description fort difficile.
Commençons par la tête : une ligne noire naît des côtés*iu nez- et se partage pour
entourer les yeux derrière lesquels elle se termine; Deux taches blanches naissant
avec les lignes noires dont nous venons de parler se font remarquer à côté de celles-ci
à la base du nez; trois autres lignes noires naissent sous l’oeil, à côté du nez, s’étendent
irrégulièrement sur les joues, et viennent se confondre dans d’épais favoris où
se trouve un large bouquet de poils noirs, qui forme une tache lorsqu’on relève
les poils gris fauves qui la récouvrent. Le pelage renfermé dans ces lignes est blanc et
s’unit à celui qui garnit tout le dessous de la tête jusqu’à la gorgé, et qui est entièrement
blanc. De la base du nez naissent quatre lignés parallèles, qui passent entre les
oreilles, et viennent s’interrompre*au sommet de la tête. Les côtés du museau et le
dessus des yeux sont garnis de moustaches blanches et de moustaches noires ; les
oreilles, fauves la face interne, avec quelques poils blancs à leur base, sont noirs,
avec une tache blanche dans toute leur largeur, à leur face externe ^ et bien remarquables
par ce caractère ; elles n’ont point de pinceaux ; mais quelques poils noirs
semblent en annoncer. La nuque, jusqu’au dessus des épaules, montre trois lignes
brunes qui se confondent presque avec le fond gris fauve de cette partie, et qui semblent
une continuation des lignes noires du sommet de .la tête. Les côtés du cou,
qui prennent une forte teinte grise, présentent trois ou quatre bandes longitudinales
fauves dont l’une se recourbe pour former un demi-collier sous le cou. Le
cou, en dessus, est séparé des épaules par un demi collier-noir; et de ce point partent
deux lignes de taches très-noires, parallèles, qui se prolongent jusqu’à la queue,
mais qui sont moins distinctes, plus confuses sur les épaules que sur le reste du
dos ; et de chaque côté de ces lignes, à commencer du milieu du dos seulement, se
voient deux autres lignes de taches plus petites que les premières, parallèles à celles-ci
comme elles le sont entre elles. Toutes les autres taches de ce pelage sont ou simples^
ou en forme de bandes, ou en demi-roses. Les premières, plus ou moins noires ou
fauves, garnissent tout le ventre, les épaules, les cuisses et une partie de la face
antérieure des jambes. Les secondes se voient à la face interne et externe des jambes.
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Les troisièmes , auxquelles-s’en mêlent aussi quelques unes qui ont la forme
des bandes, se montrent a la partie antérieure du dos, à la partie supérieure
W Ë M r r f anCS;- ces deraières> d’une forme très-irrégulière et peu semblable
lune a 1 autre constatent dans une surface de poils fauves, J tranche
sur les po s plus gris du fond, et qui est bordée à sa piu-tie postéri ure ou supé
rieure seulement par un ruban noir et étroit : mais le dessin seul peut donner une
ex“cte de ces taches. La queue, fauve en dessus et blanche en dessous a trois
ou quatre demi-anneaux noms en dessus, et elle est terminée par une tache noire
dun demi-pouce de longueur; seulement quelques poils blancs de la inffi
neure dépassent les pods noms et font paraître la queue terminée par des p ^ blancs'
Siactuellementje rapproche cette description de celles qui ont été donné s , ' " S
présent des Chats à courte queue de l’Amérique du nord 'on des pa r t™h o rS ïe !
des deux ccntmens je n’en trouve aucune qui ait avec la mienne J e r e S c e
suffisante pour qu’d son certain qu’elles se rapportent l’une et. l L r e î d Ï ï n T
vidus de la meme espèce. Le Lynx du Canada de ISufibn (Supp III ni >
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Guldeulaedt (Hov. comm. Aead. S., Pëters T XX l /b ’’" '6' 1-^1 Ru6 de H P H H i graphie de Mammalo^ie^p." “ “ e t“ '“ *) ^ n J 0^ ? d ‘ J ' " '™ ' * ( “ ° " ° '
qui d’ailleurs en diffère par beaucoup d’au Jes caractères'etTe n’ 7 I Pe'age ’ et
les traits qu’il donne à son Felis Bay, s o k q u e T c h J h e d ? ^
de ce Chat,‘ ou dans son pelage d’hÎver. Enfin é me mouve dans l , ? ^
tude a l’égard du Chat à ventre tacheté de M. Geoffroi et de son ClwTd'
(Catal. des Mamm. p , , 20 et i a i>, finie de détails suffiisans, ou plutôt de r e c h Î
ches assez etendues pour apprécier la valeur des différences qui se rencontre^
entre tous ces Chats et le mien. Mais tous mes doutes s’affaiblissent, s’ils ne cessent
pas entièrement, lorsque je compare ce dernier à la série des chats dn C d
celui de M. Geoffroi , g est cm un jeune âge de cette espèce; que le Lynx du Canada
îe cro'U. B P S n e n , nt i Ue Par des développemens plus avancés - et
k r r M P7 e “ h : 6n ‘ aSS°Ciant enC° re 16 Ba>-Cat de Pe— le Fe’lis-
Cependant ces divers rapprochemens, comme tous ceux de cette nature sont
plus ou moins conjecturaux; mais ce qui reste toujours certain, c’est que | C r iir r r ier 7 ;:,un chat p dans K 9 I -t M § de 1 mdlvidu dont nous donnons aujourd’hui la figure.
Juin 1826.