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de cet animal, que certaines parties, et particulièrement la croupe, seraient quelquefois
d’un brun moins foncé que les autres parties du dessus du corps, et que
quelques variations, mais légères, s’observaient aussi dans l’étendue de la couleur
blanche.
Les individus que j ’ai vus passaient toute la journée à dormir couchés dans la
partie la plus obscure de leur cage, et ils ne se dérangeaient pas même pour se
débarrasser de leurs excrémens; mais dès que le crépuscule arrivait, ils retrouvaient
toute leur activité, et c’était alors qu’ils prenaient leur nourriture; aussitôt que l’aube
paraissait ils retournaient dans le coin qu’ils avaient choisi pour se cacher, et d’où
l’on ne pouvait les tirer qu’avec peine. Lorsqu’ils étaient contrariés ou qu’ils éprouvaient
quelques besoins, ils faisaient entendre un petit sifflement doux, peu prolongé,
et qui n’avait qu’un ton. Ces animaux étaient encore jeunes, à en juger par
leurs proportions comparées à celles d’un individu très-adulte dont M. de Humboldt
donne les dimensions. La taille de l’espèce est celle des Tamarins.
Les Pinches dont j ’ai parlé avaient été, disait-on, amenés à Bordeaux par un
bâtiment qui venait du Pérou.
Cette espèce est le Simia Ædipus de Linnæus; Jaccus Ædipus de la méthode
naturelle.
Janvier 182g.