OURS DE SIBÉRIE.
B f t a Cet 0urs H I M Ü espèce nouvelle, en décrivant
W Ê n B È n0US y/ ™ nS été P°rtés Par les couleurs de son pelage, qu’il
était difficile de ne pas distinguer spécifiquement de celui de tous les autres Ours
bruns et nous lui avons donné son nom du pays d’où il est venu pour la première
fois a la connaissance dès mturalistès. On a critiqué, avec une apparence de
raison, les noms de pays donnés aux objets qui peuvent exister naturellement dans
des contrées fort éloignées l’une de l’autre; mais si l’on considère que ces noms
ne sont imposes qua des êtres qui sont tout-à-fâit nouveaux, et dont on ignore
¡existence partout ailleurs que dans le pays qui les a fait connaître, on leur C o u vera
avantage de conserver la trace de l’origine de ces êtres pour nous ; et comme
tout le monde sait, comme il est facile de convenir que ces désignations n’ont rien
dabsolu, on reconnaîtra que de tous les noms qui ont une signification, ce sont
ceux des pays qui présentent peut-être le moins d’inconvéniens
Lorsque l’on embrasse d’un seul coup d’oeil les huit espèces d’Ours colorés dont
a science est déjà en possession, on remarque que les uns ont le fond du pelage
noir et les autres bruns et que le pelage des premiers est constamment lisse et
bnllapt, tandis que celui des seconds est frisé et a moins d’éclat à cause de cette
disposition. C est aux Ours à pelage brun et frisé qu’appartient l’espèce de Sibérie
qui, par ses formes et ses proportions générales, ressemble entièrement à se¡
congeneres. Comparé à un Ours brun des Pyrénées, plus âgé que lui, on remarque
quil a la tête beaucoup plus étroite, les yeux moins éloignés l’un de
autre, la partie depnmée de dessous les yeux moins profonde, et le museau sensiblement
plus long; mais ces différences de formes ne tiennent-elles pas à l’âge?
Lest ce quil est impossible de décider. On ne peut cependant guère douter que
cet Ours n appartienne à une espèce particulière et distincte de toutes les autres
car ses couleurs lui sont exclusivement propres, et il serait difficile d’admettre
comme variations accidentelles les caractères de son pelage. Au reste, les doutes
qui pourraient encore rester sur ce point, les traits distinctifs de cette espèce ne
s établissant que sur un seul individu, disparaissent en grande partie depuis que
notre ménagerie a reçu deux autres Ours de Sibérie, qui présentent à peu près les
memes caractères, c’est-à-dire, des bandes blanches sur les épaules.
Celui dont nous donnons la figure nous est arrivé dans le courant de sa première
année, et il avait à peu de chose près les mêmes couleurs qu’aujourd’hui : le fond
e son pelage était brun jaunâtre clair ; ses membres étaient noirs, et ses épaules
couvertes de la tache ou plutôt de la bande blanche qui s’y voit encore et qui