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BONNET-CHINOIS.
I*| M 1 1 les narines ne s’avancent pas jusqu’au bout du museau, et dont la conque de l’oreille
se termine supérieurement en pointe; et certainement elle est exclue par là de la
subdivision des petites Guenons où elle a été rangée ; car aucune des espèces qui y
appartiennent naturellement ne présentent ce dernier-caractère ; toutes ont la partie
supérieure de la conque auditive aussi arrondie que* celle de l’homme. Si actuellement
nous comparons cette Macaque à notre Bonnet-Chinois, nous ne voyons plus
de différences importantes entre ces animaux. Ils ont l’un et l’autre un pelage marron
fauve aux parties supérieures du corps, et gris ou blanchâtre aux parties inférieures;
les pieds, les mains et les oreilles foncées; la face couleur de chair, et
jusqu’à la bordure noire de la lèvre inférieure. Quant à la différence dans la disposition
des poils de la tête, elle est sans importance : Buffon nous apprend que,
lorsqu’on, couchait avec la main ceux de sa Guenon, ils restaient aplatis et paraissaient
partir circulairement d’un centre commun. J’ai la conviction que c’était là
leur état naturel, et qu’ils ne se relevaient en couronne que lorsque les maîtres de
la Ménagerie, où Buffon a vu ce Singe, avaient pris la peine de les faire tenir dans
cette position, afin de donner à cet animal une apparence extraordinaire et le rendre
plus curieux.
C’est à Cette espèce que M. Geoffroy Saint-Hilaire applique le nom latin de Si-
niea, qui avait été donné au Toque par Linnæus.
Mai 1825.
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