MARGUAI.
L e Marguai est un des Chats les plus répandus dans l'Amérique méridionale et
sans doute les plus communs. Il échappe sans peine à ses ennemis par sa petitesse
et sa vie entièrement nocturne; et les petits quadrupèdes, ainsi que les oiseaux
deviennent lacement sa proie : il les surprend dans l’obscurité et les poursuit jusqu^
I M M H B m ce ■ B 1 1 B connus par les naturalisL.
Il n est pas facile de le reconnaître dans ce qu’en ont dit ceux qui se sont bornés
à attacher sa description aux détails qu’ils donnent de ses moeurs et de son naturel-
et on s exposerait a commettre de nombreuses erreurs si on voulait faire entrer
dans son histoire tous les récits qu’on pourrait, avec quelques probabilités, lui
rapporter; car les petites espèces de Chats tachetés sont assez nombreuses, non-
seulement dans les contrées du Nouveau-Monde qu’habite le Marguai, mais encore
en Afrique, dans le midi de l’Asie, les îles de la Sonde; et tout ce que les voyageurs
en ont dit peut s appliquer presque indifféremment aux unes comme aux autres -
tant .1 est d.fficile qu une simple description retrace fidèlemenfles traits d’un animal
et suffise pour que 1 imagination se le -représente, surtout si sa ressemblance avec
d autres 1 en rapproche beaucoup.
Quoi qu’il en soit le Marguai est de la taille d’un Chat domestique, et il en a la
physionomie générale; les proportions de leurs différentes parties sont également
les memes, seulement le Marguai a les oreilles plus larges et la queue plus longue
mais ce qui caractérisé ce dernier, est sa robe blanche ou d’un fauve pâle v l i é i
de nombreuses taches noires et de b^des longitudinales de la même couleur Sa
longueur, du bout du museau à l’o v in e de la queue, es^ de quinze pouces- s i
queue a un p,ed, et sa hauteur moyenne est de neuf pouces; sa tête, du museau à
1 occiput, est de trois pouces et demi. La tête est remarquable par deux lignes
qui naissent aux angles internes de l’oeil et qui s’avancent jusqu’à son somiSt
ou quatre autres lignes leur succèdent et descendent sur le cou, et par deux autres
hgnes sur chaque joue, qui s’avancent parallèlement, l’une de l’angle externe de
loeil et 1 autre du côté du nez, jusqu’à la naissance du cou. Quatre ou cinq petites
bandes se voient encore où naissent les moustaches. Trois lignes parallèles, formées
de taches allongées, s’étendent le long du dos. La moyenne, fort étroite dans sa u r t
m ore moitié, devient beaucoup plus large dans le reste de sa longueur. Les côtés
cou, ainsi que les côtés du corps, sont couverts de taches plus ou moins
allongées, mais pour la plupirt fort irrégulières; et quelques-unes sont fauves dans
milieu, ou echancrees et bordées de cette couleur. De dessous la mâchoire infé