
OURS DU THIBET.
J E Ü P 1 espèce d’0urs de PAsie méridîonale a été découverte dans le Silhet
par M. Alfred Duvaucel, et dans Je Népoul, par M. Wallich, savant botaniste danois,
directeur du jardin de la compagnie des Indes, à Calcula. Ainsi l’on ne change pour
amsi dire jamais de contrée, dans cette partie du monde, sans rencontrer une
espece d Ours propre a celle où l’on passe, sans trouver de nouvelles modifications
spécifiques chez ces animaux.
Lorsque Buffon, en 1760, écrivait l’histoire naturelle de l’Ours, il rapportait
a ira s espèces tout ce qui avait été dit par les voyageurs et les naturalistes sur les
Ours des différents pays. Linneus, dans sa treizième édition, en 1767, n’en reconnaissait
plus qu une seule, et ces idées ont peu changé jusqu’à la fin du dernier
L est ? ue les bu raliste s antérieurs à cette dernière époqui ne pouvaient
soumettre a leur critique que des observations incomplètes, faites dans des vues
bornées, et telles qu elles étaient alors données par la science. Depuis, les progrès de
histoire naturehe des animaux ont été si rapideTet si étendus, Jar 1
répandue sur elle 1 idee féconde de la subordination des caractères, qu’on connaît
aujonrdhm huitespeces d’Ours; c’est que presque toutes les observations nouvelles
ont été fructueuses, parce que la plupart remplissaient les conditions que la découverte
de toute venté impose, une analyse suffisante de leur objet. AussiM. Desmarest
comprend deja, dans sa Mammalogie, cinq Ours dont les caractères spécifiques
H H déterminés ; deux autres espèces sont dues aux recherches des
naturalistes dans les Indes, l’Ours de Malaga de M. Baffles, et celui dont je donne
figure aujourdhui; et la ménagerie en possède encore une tout-à-fait nouvelle
originaire de Sibérie, et que je ferai connaître prochainement.
Les huit espèces sont loin cependant de représenter toutes celles qui sont indiquées
par les voyageurs, et surtout les espèces que nourrissent des contrées fort
f h f r T l T CeUes,o d . f w m m les espèces connues; telles sont le Japon, la
Chine, la Tartane, le Liban, l’Éthiopie, l’Atlas, etc., etc. Ainsi l’on doit s’attendre
a voir s augmenter de beaucoup le catalogue des Ours; e lle temps n’est pas éloigné
chat6 nn re’ ? SI Pauvre’ se tr0UTera aussi riche que celui des chiens et des
Chats Que penser alors de ces calculs qui ont pour objet de déterminer un nombre
limité aux productions de la nature? Buffon nous en a donné l’exemple; toutes' ses
onjectures sont depuis long-temps évanouies; celles d’aujourd’hui s’évanouiront
de h , ? 6’ °a r ’ ,apreS 7000 anS’ nous ne connaissons encore qu’une faible portion
terre et qu une petite partie des êtres que cette portion renferme. Ce n’est donc