CHAUS.
Le système organique des Chats est un de ceux que la nature a le plus modifié:
plus leur nombre se multiplie, plus la difficulté de les distinguer l’un de l’autre
augmente; et quoique le Chaus de Guldenstaedt ne puisse plus être confondu avec
le Chat botte de Bruce, de nouvelles observations et de nouvelles comparaisons
seront encore long-temps nécessaires pour les faire bien connaître tous deux.
M. Temminck, opposant ces espèces l’une à l’autre , dans les individiis qu’il possédait
, a donné leurs caractères. Je crois aussi avoir eu sous mes yeux ces deux Cbats •
c est par une comparaison attentive que j ’ai cherché leurs traits distinctifs; et cependant,
M. Temminck et moi, ne nous accordons pas aiitant qu’il serait nécessaire :
les points qui nous séparent surpassent un peu ceux que de simples différences
individuelles pourraient expliquer. Ce sont des difficultés que le temps résoudra-
en attendant multiplions les faits : tant que les généralités qui s’y rapportent conservent
quelque obscurité, c’est la preuve que leur nombre est encore insuffisant.
Le Chaus, dont je donne aujourd’hui la figure, a été envoyé à la Ménagerie du
Roi, de la haute Egypte, par M. de Oerambault, consul-général de France en Egypte.
a la taille et la physionomie du Chat domestique, et tout annonce qu’il en a les
moeurs : ce qui confirme, en partie, les observations de Guldenstaedt. Quoique
timide et déliant, il n’est ni sauvage, ni méchant; et, dans sa crainte, il cherche
putôt a s eloigner qu’à se défendre. Ses gardiens entrent dans sa loge, font le
service qu il exige, sans qu’il les menace : il s’en faut même peu qu’il ne s’approche
eux; et 1 on voit que s’il eût été traité depuis-plus long-temps avec douceur et bienveillance,
il serait entièrement familier: aussi est-il aisé de prévoir qu’il ne tardera
pas a. etre, et à venir même au-devant des caresses de ceux qui l’approcheront.
appartient a la section des Chats nocturnes à ongles rétractiles ; ses yeux à la
lumière, ont leur pupille allongée; et ses ongles sont entièrement cachés.
II est revêtu d’une robe formée d’un pelage très-fourré, d’un gris-iâunâtre, plus
pâle ami parties inférieures qu’aux supérieures, et ornée de quelques taches, pour la
plupart d un gris un peu plus foncé que le fond, ou brunes, et qui paraissent passa-
■ ■ p S,ont noires’ et durant toute la vie de l’animal : mais quell
e , , 1 1 û P ? S0M né,cessaires- Les cô‘ és et le dessus de la tête et du cou, les
épaulés, le dos et les côtés du corps, la queue à son origine, les cuisses et les jambes
est oT v re! 61 P°SteneUre,S, S°nt §ris-jaune’ et résulten* de poils dont la partie visible
museau T - T “ “ * “ anCS> Jaunes et " ° irs- Le dessous des yeux, le bout du
museau, la mâchoire inférieure, le dessous du cou sont blancs. La poitrine le