COATI BRUN-FONCË.
C ™ « p io t , « , « i , « » « , p|Ui ^ d< CMfi_
Brun car ses teintes sont beaucoup plus foncées que celles des Coatis que nous
avons décrits et représentes sous ce nom dans notre 4\ livraison (mars 1800);
Les observations des voyageurs sur ces animaux sont loin d’être assez nombreuses
et assez positives pour qu’il soit possible d’établir une opinion sur les rapports qu’ils
ont entrifeux, et pour décider si leurs différences de pelage tiennent à des influences
accidentelles et passagères, ou a des causes durables et fondamentales. Mais il est à
remarquer que les Ours; dont les Coatis se rapprochent extrêmement par l’organisation
générale, nous présentent lés même* difficultés; les espèces diffèrent si peu
S" f-in s qui les caractérisent sont séparées par des nuances si faibles, qu’on reste
sur leurs distinctions spécifiques, dans une incertitude de laquelle aucune analogie
meme ne nous aide a sortir, et chaque découverte nouvelle dans ces différens genres
rappelle plus fortement la nécessité de multiplier les recherches et d’accumuler tous
les laits qui pourraient etre propres à éclairer cette obscure question.
Le Coati-Noirâtre de Buffon (t. vin, pl. 4y) se rapporte peut-être plus à celui qui
nous occupe aujéurdhui, qu’au Coati-Brun dé notre 4*. livraison, quoique la dés- '
cription de Daubenton rappelle particulièrement ce dernier dans bien des points-
et d Azara parait aussi avoir en vue notre Coati brun-foncé dans ce qu’il dit de son
Couah (Quad. du Paraguay, t. i, p. 334 de la trad. franc.). Nous devons à cet auteur
quelques observations intéressantes sur les moeurs de ces carnassiers, dans leur
état de liberté; il nous apprend qu’ils grimpent avec une très-grande facilité sur les ~
arbres où ils vont surprendre les oiseaux et manger leurs oeufs; et comme ils vivent
en petites troupes, il arrive souvent alors que la troupe entière est réunie sur le
meme arbre. Lorsqu’elle est ainsi surprise, si l’on vient à frapper violemment le
tronc de cet arbre, la peur saisit ces animaux et ils se laissent tomber des branchés
a terre comme des masses inertes.
I! paraît que ces animaux mettent bas vers la fin de l’automne ou au commencement
de 1 hiver; car M. d’Azarè trouva des femelles pleines dans les mois de sep-
tembre et d’octobre. p
Une circonstance rapportée par ce voyageur donnerait lieu de penser qu’en effet il
y a plusieurs espèces de Coati à pelage plus ou moins brun. Il nous dit que le peuple
au faraguay, distingue ces anhnaux par deux noms différens, fondés sur les diffé-
rences de moeurs qui sont propres aux uns et aux autres. Il en est qui, au lieu de se
r unir en troupes, vivent solitaires; aussi le mot américain haegno, par lequel on les
désigne , signifie qui va seul. A la vérité M. d’Azara ne pense pas què cette qualité
soit exclusivement propre aux individus d’une seule couleur; mais, d’un autre côté,