avoiy fonné dans cet ouvrage le genre Pal-adoxure, cherchant à classer (Mém.
du Mus. d’iust. nat., t. IX, p. 41) dans le catalogue méthodique des Mammifères,
pour qu’elles ne se perdissent pas dans l’isolement, quelques espèces sur lesquelles
on ne pouvait encore avoir que des idées incomplètes, je conclus du petit nombre
de caractères qu’elles me présentaient, qu’elles se rapprochaient de ce genre plus que
d’aucun autre, et je les y rattachai, en attendant que de nouveaux renseignemens
vinssent détruire ou confirmer mes conjectures. De ce nombre était le Benturong
auquel je donnai le nom de Paradoxurus albifrons, d’après les caractères que mé
présentait un dessin qui m’avait été envoyé par M. Duvaucel.
^ Depuis, M. Valenciennes ayant rapporté du cabinet de Bruxelles une peau et une
tete de ce Benturong, j’ai pu me faire de cet animal une idée plus exacte que celle
que j’en avais eue d’abord. Je vis qu’il formait le type d’un genre nouveau qui
venait en partie remplir le large intervalle qui séparait encore les civettes des ratons
et des ours. Je fis connaître l.es caractères de ce genre dans mon ouvrage sur les
dents des Mammifères, pag. 102, 11». 34 bis, et lui donnai,le nom d’Ictide, qu’il
avait reçu de M. Valenciennes, qui, le premier, me paraissait avoir reconnu ses.
traits caractéristiques; car ses observations datent de 1822.(11); Depui£lors M. A.
Duvaucel m’a envoyé le dessin d’une seconde espèce d’Icticle, et quelques notes
qui me permettent d’admettre ces animaux dans cette Histoire des Mammifères,
parce qu’ils me les font connaître suffisamment, sinon pour en donner une histoire
étendue , du moins pour assigner leur véritable place parmi leurs^congénères.
Les IctidesUnt quelques rapports de physionomie avec les ratons et les civettes. Ils
ont la marche plantigrade des premiers et le museau fin ilevseconds ; mais leur queue
prenante les sépare entièrement de tous deux; et ils en sont encore séparés
par leurs dents, qui cependant tiennent de celles de chacun de ces genres. Ils
ont, comme les civettes, une molaire tuberculeuse à la mâchoire inférieure, et
.deux à la supérieure; mais ces dents, ainsi que toutes les autres vraies molaires,
prennent une épaisseur qui rappelle beaucoup celle des ratons. Ainsi, de quelque
« M- Temnim* a «ni,cuire, dans un prospectus public en mars iSmj, qu'il formait du Benturong le
o m t l C‘! ’ i m"i! j ’“1 vainement cherché oh il avait établi les caractères de cc genre : quels que soient les
nou T 8pq?ICJaifl « g g M Je nai Pu en découvrir aucune trace. Je suis donc réduit à attendre que M. Temminck
est duè ^ COnnnître oîl '* n Pu^d*é sou travail sur le genre A r c t ic t is , pour lui rendre toute la justice qui lui