a OURS DU THIBET.
point la vaine espérance d’arriver au dénombrement des êtres naturels qui doit soutenir
le zèle du naturaliste : un but illusoire serait bientôt suivi du découragement.
Ce qui doit nourrir son courage et exciter ses efforts, c’est 1 espoir de trouver
dans chaque découverte nouvelle de nouvelles source? de pensées, et de nouveaux
motifs d’étonnement et d’admiration!
L’Ours du Thibet a la physionomie générale des autres espèces du genre; mais
il est particulièrement remarquable, par là grosseur de son cou et la ligne
droite de son chanfrein, son front formant presque une ligne droite avec son
museau. Ses ongles sont petits, son pelage est lisse, excepté autour du cou et de la
tête, et il est entièrement noir; la lèvre inférieure est blanche, ainsi qu’une tache
en forme d’y sur la poitrine, dont les deux petites brandies se trouvent en avant
des épaules, et la plus longue entre les jambes jusqu’au milieu du ventre. Le bord
de la lèvre est couleur de chair, et le museau a une légère teinte roussâtre. Sa taille,
dont nous n’avons pas la mesure détaillée, est moyenne entre celle de l’Ours jongleur,
que nous avons fait représenter, et celle de l’Ours de Malaga, que nous
publierons bientôt.
Mai 1824.
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