ORANG-OUTANG, FEMELLE.
L/ Orakc-Uotanc femelle qui a fait le sujet de mes observations appartenait à la
même espèce que les Orangs-Outangs qui ont été décrits et figurés par Tulpius (r)
Edwards (a), Vosmaer (S), Allamard (£) et Buffon (S) j 'c ’qtait le S « s&yrus de
Linnée. Debout, dans sa position naturelle, sa taille n’excédait pas vingt-six à trente
pouces; la'longueur de ses bras, depuis l’aisselle jusqu’au bout des doigts, était,
de dix-huit pouces, et les extrémités inférieures, du haut de la cuisse jusqu’au
tarse, n’avaient"que huit à neuf ’poüces. La mâchoire supérieprc avait quatre incisives
tranchantes, dont les deux-moyennes étaient du double plus larges* que les
latérales, deux canines courtes et semblables à celles de l’homme; et trois molaires
de chaque côféy-A tubercules mousses. La mâchoire inférieure avait aussi quatre
incisives, deux canines et six molaires; mais-les incisives élaienlgégales entre elles
Le nombre des-molaires n’était pas complet. Ou voyait dans ce jeune individu paraître
un germe de molaire au fond et de chaque côté des deux mâchoires, çt il est possible
iju’avec. l’âge il s’en fût développé d’autres encore. La forme de ceà dents était
la même.quetpelle des molaires de l’homme,
Les mains-avaient cinq doigts conformés exactement comme cuux.de l’hommcu-scu-*
lement le pouce n’atteignait que jusqu’à la première articulation de f indexi’ Les pieds
avaient également cinq doigts, mais le pouce était situé Èeaûcoup plus b’à-que dans
l’e.Spèce humaine, et dans sa position ordinaire, au lieu d’être parallèle aux autres
doigts, il formait avec eux à peu près un anglç droit. Ces- doigts du pilurvaient la
même structure.que cdhx de la main et étaient; tÿès-libres dans leurs mouvemens ■ et
tous; sans exception , avaient leurs ongles. Les fesses .étaient ‘presque nulles'; ainsi
que les mollets. La tête ressemblait, beaucoup plus que celle d’akcuri autre animal
à la tête de l’homme; le front en était.élevé et saillant,.,ej la’ capafcité du'crâné
fort étendue ; mais elle .était portée sur mn cou très-court. La Jarigué était douce
et. semblable à celle_des autres, singes ; .et quoique lésà lèvres, fassent extrêmement
mmces et peu apparentes, elles aVaient ^ faculté d i s’étendre considérablement.
Le nez, tout-à-fait écrasé à sa base et, dans dette partie, au niveau du rèste de la
(0 Nie. Tulpii Observationes medicoe. Ainstel., 1672, in-8°
(2) GI ¡mures, pl. 2i3.
’ m '¡ “ ' f a T ' ” * par Vosmaer. Amsterdam., , 77S , ¡„-S-.
( f lB u S o n , e(lil„„i ,1e Hollande, l. X V , p. 7 1 , p l . , , . el Suppl., t , V , p. / 5, ni .vv„,
< 5) Baffon, in-4'., Soppl., t. VU, p. i , ,,1. * ■' •