a O U R EIÎI F EM E L L E DU SÉ N É G A L .
Nous sommes donc dans l’impossibilité de caractériser l’espèce à laquelle cet animal
appartient, et nous devons par conséquent nous borner à en donner une des-
cription fidèle.
Cet Antilope femelle a , de l’extrémité du m useau à l’origine de la queue, deux
pieds cinq pouces; la tête , du m useau à l’occiput, a sept pouces et dem i; sa queue
a cinq ou six pouces, et sa hauteur au garrot est d un pied neuf pouces.
Ses proportions générales rappellent celles du Guib. Toutes les parties supérieures
du corps sont d ’un fauve clair assez p u r , qui pâlit sur les flancs, les côtés du cou
et les côtés des joues. Les parties inférieures, c’est-à-dire le ventre, la face interne
des cuisses jusqu’au tarse, et la face interne des bras jusqu’au carpe, sont d’un
Klanc teint de fauve. La mâchoire inférieure et une tache sous les yeux sont blanches.
La queue, fauve dans sa moitié supérieure en dessus, est du reste entièrem ent
blanche. L’extérieur des oreilles est fauve-grisâtre, plus foncé au bout; la face interne
est blanche. De nombreux poils noirs mélangés aux fauves form ent une tache
sombre Sur le sommet de la tête.
Les sens ne présentent rien de particulier : les yeux n ’ont aucune trace de larm
iers; un petit mufle,sépare les narines. Les jambes de devant n ’ont point ces poils
longs qu’on appelle brosses, e t qui s’observent à l’articulation du carpe chez un
grand nom bre d’espèces d’Antilopes. Enfin les mamelles sont au nombre de quatre,
et dans les aines se trouvent les pores singuliers qui caractérisent plus particulièrem
ent certaines espèces de cette nombreuse famille. _
Cette femelle a été ram enée vivante du Sénégal par M. P errotet; mais elle est
m orte en arrivant, ce qui restreint à la description précédente les notions que
nous pouvons en donner.
Septembre 1829.