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autour du museau et sur les paupières. Les mains étaient entièrement noires, et
les yeux d’un jaune fauve.
Aujourd’hui la distribution générale de ces couleurs n’est point changée ; mais les
anneaux blancs des poils du dos sont devenus jaunes, et cette couleur a de même
augmenté sur les favoris-. En outre les poils qui garnissent la face interne des cuisses
supérieurement sont colorés d’anneaux gris et blancs, ce qui donne à cette partie
une teinte grise fort douce ; et les poils de la queue sont également couverts d’anneaux
semblables, mais les gris sont presque noirs. Le pelage de cet animal, très-
fourni aux parties supérieures, l’est très-peu aux parties inférieures, où la peau,
ainsi que sur le reste du corps, a une teinte violette.
Les animaux qui ont été rapportés à l’espèce de la Diane sont : l’Exquima ou
le Cercopithecus barbatus Guineensis de Marcgrave (Hist. nat. Bras., p. 3 2 7 ) , le Cerco-
pitheçus barbatus 11 de Glusius (p. 37 0 , la Diane de Linnæus (Act. Âcad. Holrn.,
p. 2 i3 , t. V I) , et le Boloway d’Allamand (éd. Buff., t. XV, p. 7 7 , tab. xrn). Je
mets entièrement de Eôté les deux premiers, trop imparfaitement décrits pour qu’il
soit possible de reconnaître^avep quelque apparence de fondement les caractères de
leur espèce. Il est d’ailleurs bien certain que ce que Marcgrave et Clusius rapportent
de ces Cercopithèques ne peut pas ajouter le moindre trait à l’histoire de
leur espèce, quand même elle serait reconnaissable. Les deux autres ayant été
figurées et décrites ne sont point dans le même cas ; nous devons donc indiquer
les différences qu’elles présentent, comparées à l’individu que nous venons de décrire.
La Diane de Linnæus avait, comme la nôtre, dans son-premier âge, le pelage
tiqueté de blanc ; mais cette couleur blanche garnissait la partie antérieure et supérieure
de la cuisse et la poitrine, parties entièrement noires chez notre a n im a l et,
à en juger par la figure donnée par Linnæus, le croissant du front était double et
suivait la courbure des deux sourcils; de plus, toute la face interne.de^cuisse était
couleur de rouille, et nous ne trouvons à notre Diane quelques trace&iiExette
couleur qu’au-rdessous cles-callosités.
Le Boloway ne présente pas des diflférences moins' remarquab®Vs6n~ pelage est
tiqueté sur les flancs, les cuisses, les jambes et la tête. La poitrine, le ventre, le
contour des fesses et la partie interne des bras et des cuisses sont blancs. Le croissant
de son front n’est point renversé et est simple, et le menton est garni d’une
très-longue barbe fourchue. Bien, dans ces traits, ne convient aux animaux précé-
dens. Aussi, je le répète, ce n’est qu’avec doute que j ’ai donné le nom de Diane
à l’animal que je viens de décrire.
Juin 1824.
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