BENTURONG NOIR.
Q u o i,™ les an,mm* |es p|u5 oaioaoio,. VU.,,1 en ¿00.0,1 doués par la nature
de plus d intelligence, ce sont cependant ceux qui, comme les Ictides ou Bentu-
rongs ne se nourrissent pas exclusivement de chair que l’on parvient à apprivoiser
avec le moins de peine. Malgré la facilité avec laquelle les premiers apprécient
les circonstances qui les environnent, jugent de ce qui peut leur nuire ou leur
etre utile, maigre la vivacité de leurs sentimens, ils conservent toujours une défiance
que es meilleurs traitemens pe parviennent presque jamais à effacer tout-à-fait, et
qui les empeche de se livrer aux sentimens affectueux qu’ils peuvent éprouver. Le
moindre bruit inattendu, le moindre objet nouveau suffit pour exciter leurs alarmes,
et 4e la crainte du danger au besoin de se défendre et au désir de nuire et de ce
désm a un acte cruel, l’intervalle peut être très^ourt. Les autres, au contraire,
avec des fecultes intellectuelles plus bornées, une mobilité moins grande mais
moins craintifs et ne restreignant point par la défiance le développement de leurs
bons penchans finissent par s’attacher à ceux qui les soignent, et par trouver en
quelque sorte dans leur présence un motif pr iait de sécurité, Cette différence de
caractère est originelle; elle tient à la nature mêine des êtres-,¿èt en cela nous
trouvons de nouvelles preuves de ht sagesse de la Toute-Puissance. Où en seraient,
en effet , les autres êtres, si rien ne restreignait le courage et la cruauté des animaux
ffis plus féroces, les mieux armés, des lions, des tigres, des panthères, etc. etc ?
Depuis long-temps sans doute, sans la défiance craintive qui accompagne partout
ces animaux, 1 économie de la nature serait tout autre que ce qu’elle est auiour-
d hui, et la terre, dépeuplée, n’oflfrirait plus à nos yeux que des tableaux privés de
mouvement et de vie.
Les Ictides, par leur organisation, appartiennent à cette classe de carnassiers peu
sanguinaires, dont la nourriture est un mélange de substances végétales et animales
et qui, à défaut de proie, vivent de racines et de fruits. J’ai fait connaître cette
organisation en décrivant le Benturong ou iTctide à front blanc; et l’on a pu y voir
que les dents, signes extérieurs des organes de l’assimilation, sont chez ces animaux
conformées pour trancher et pour broyer, ou autrement pour diviser la chair
ou es végétaux; et en effet les Ictides ont la plus grande facilité à s’apprivoiser,
deviennent au bout de très-peu de temps, des animaux tout-à-fait domestiques.
lctlde ou Benturong noir ne diffère de l’Ictide à front blanc que par sa taille,