2 GUIB FEM E L L E .
Ce G uib, jeun e, mais adulte, étant femelle, et élevé avec douceur par son m aître,
m ontrait une grande familiarité et beaucoup de confiance aux personnes qui 1 approchaient.
Il était dépourvu de cornes et de larmiers; et tous ses caractères, d un
ordre supérieur aux caractères spécifiques, étaient conformes à ce que nous avons
dit en parlant du Xével R - /U ® décembre 18 18 ), à l’exception du muffle qui term ine
le museau du Guib, et dont le Kével est privé, et peut-être des espèces de poches
qui se trouvent aux aines et entre les doigts de ce d ernier; car nous navons pu
constater sur l’an tre'si ces replis de la peau s’y trouvaient. Son pelage se composait
de poils lisses fins, assez courts et brillans, qui donnaient beaucoup d éclat
à sa robe, dont le fond était du plus beau fauve, excepté sur toute la longueur du
cou où le gris dominait. Sur ce riche fond se dessinaient des lignes et des taches
blanches ou noires de forme et de direction très-variées. Le bout du m useau,
une ligne le long de la mâchoire inférieure et une tache sous l’oeil, au-dessus de
l’extrémité de cette ligne, sont blancs, et le chanfrein, dans presque toute sa longueur,
est orné d’une ligne noire. La base des oreilles antérieurem ent et les poils
qui garnissent l’intérieur de la conque sont également blancs , tandis que la face
postérieure de cette conque est d’un gris foncé. Au bas du cou est une ligne blanche
anguleuse, et sur le bras trois taches rondes de même couleur. A partir du milieu
de l'épaule , une ligne blanche descend en se courbant jusqu’à la cuisse , sur
laquelle se voient deux cercles de taches rondes et blanches, un postérieur et un
antérieur, et au. bas de-celui-ci se trouvent deux-taches semblables isolées. Vers
l’épaule, au-dessus de la longue ligne dont nous venons de parler, se m ontrent
deux taches longues, puis quatre lignes qui naissent vers le milieu du dos et descendent
sur les flancs,-sans toutefois se réu n ir à la seconde ligne, ensuite sur la cuisse
quatre lignes transversales semblables, qui vont en dim inuant de longueur de la
prem ière à la d ern ière, laquelle se voit à peine; et toutes ces lignes, ainsi que*cesj,
taches, sont blanches. Tout le long du cou et du dos règne une ligne nome. La
queue, fauve en-dessus et blanche en-dessous, est noire à son extrem ite; et les
mem bres, fauves à leur face externe, sont blancs à leur face interne, excepté au jarret
où le fauve pâle se m ontre, et au poignet qui est coloré en gris. Les doigts et la
partie inférieure des canons, sur cette face interne, sont d’un gris-fauve.
Voici les proportions de cet animal :
Longueur de l’extrémité de la tête à l’oreille................................................^ pouces.
, du sommet de la tête aù bas du cou. . . • • • • • • 7 *
________ du bas du cou à l’origine de la queue . . • . . . . • • jjj 19 »
•—r—de la queue........................................... • • ’ " “ / ■ * 8» ' T
Hauteur aux épaules.............................................. 9
--------- à la croupe.................................................... 21
On possède déjà plusieurs figures “et plusieurs descriptions du G uib; Buffon ( t . x i i ,
p. 3o5 et 327 , pl. 40 ) en a parlé d’après Adamson et d’après les dépouilles du Guib
que ce voyageur avait rapportées. Pallas ne l’a admis que sur l’autorité de Buffon.
M. de Lichstenstein en traite spécialement ( Ber magaz., t . . v i , p- 1 6 9 ) , et M. Gold-
fress en donne une figure dans sa continuation de Schréber, pl. 258. Mais avant
Buffon, Bosmann avait déjà parlé de cette espèce, de manière à la faire reconnaître,
dans ce qu’il dit de son C erf, n° 5 (Voyage de G uinée, p. 202).
C’est l'Antilope scripta des Catalogues méthodiques.
Octobre. 1826.