LE DAUW.
C T animal avait ete confondu jusqu’à ces derniers temps, tantôt sans doute avee
e Zebre et tantôt avec le Couagga. En effet, par ses formes et ses couleurs, il est
intermédiaire a ces deux espèces:, et il était presque impossible de l’en distinguer
autrement que par une comparaison détaillée et immédiate : ce qui est trop souvent
ort difficile pour les: naturalistes,, car pour cela il faut possède* :en même, temps
es especes que 1 on veut comparer, et dans, un; état qui ne laisse pas d ’incertitude sut
a constance des caractères qu’elles présentent; or un tel concours de circonstances
nest pas facile à rencontrer, du moins pour les espèces qui, comme le Zèbre*;le
uagga et le Dauw, ont une grande ressemblance.
C’est àM. Burchell (Y o y . au Cap de B.-É. ) à qui l’on doit la connaissance de
cette espece nouvelle. Cependant, quoiqu’il eût donné les caractères qui la distinguent
des deux espèces avec lesquelles elle a de nombreuses analogies, il paraît
H H °®nfondu les noms -en donnant à son animal celui de Zèbre’, appliqué
depuis lpng-temps à une autre -espèce, et à eelle-ci celui de l’espèce nouvelle
Le Dauw se rapproche plus par ses formes et ses proportions du Couagga que du
Zebre. I a les membres et l’encolure du premier, et si sa .tête est lourde et ses
oreilles longues, il est^à;cet égard moine disproportionné qüe. fc. second dont il
a cependant la queue c est-à-dire la queue de l’âne; mais ce-qui le fera toujours
facilement distinguer de l’un et de.l’autre est la distribution de ses taches, plus nom-
breuses. et plus sensiles que chez le Couagga, mais en bien moins grand nombre qüe
chez le Zebre. 7
La ménagerie du Roi doit à M. Cross, que j ’ai déjà eu occasion dé nommer honorablement,
d avoir possédé momentanément un mâle et une femelle de Dauw.
Ces deux animaux ne se ressemblaient pas entièrement : la femelle était un peu
p us grande que le mâle: et avait des taches moins étendues sur les parties postérieures
du corps. C est la femelle que j ’ai firit peindre et dont je donne la figure.
Elle avait quatre pieds huit pouces, lorsqu’elle était debout et tenait sa tête élevée
du bout du museau à l’origine de la queue. Sa hauteur au garot était de trois pied!
quatre pouces ; sa queue avait environ quinze pouces, et il en était de même de sa
tete, d^i bout du museau à la base de l’oreille.
L-e fond du pelage est Isabelle sur toutes les parties supérieures du corps, et il est
blanc sur toutes les parties inférieures. Les premières, jusqu’à la cuisse exclusivement,
sont couvertes de rubans noirs ou bruns trahsverses ou obliques, qui donnent
beaucoup d’éclat à la robe de cet animal. Le bout du museau est tout-à-fait noir •