Ê i COENDOU FEMELLE.
ces légers caractères, les conduisait à détruire une agrégation d’êtres Hétérogènes,
qui aujourd'hui n’est pas moins contraire aux analogies les plus empiriques-, qu aux
principes les- plus abstraits -et aux règles les plus savantes. C’est à ce résultat qu elle
rn’a conduit moi-même ; et j’en ai exposé les faisons dans un mémoire qui a pour
titre • Examen des espèces du genre Porc-épic, etc., et qui est inséré dans le tome ix,
nage 4 i 3, des Mémoires du Muséum d’Histoire Naturelle. M. le comte de Lacepede,
considérant avec raison une queue susceptible d’embrasser les corps et de faire
l’office d’un cinquième organe du mouvement, comme un caractère propre a distinguer
génériquement des animaux, sépara l’espèce dont nous donnons la ligure
des autres Porc-épics, et transforma son nom d’espèce Coendou en nom générique.
Dirigé par d’autres considérations, et envisageant sous d’autres points de vue qes
animaux, je n’ai pu que confirmer par plusieurs caractères nouveaux une distinction
si justement fondée : seulement je me suis permis de donner au Coendou un autre
nom de genre, d’abord parce que ce nom avait été étendu à des espèces auxquelles
il ne convenait point, ensuite pour conserver à cet animal le nom qu’il recevait
depuis long-temps comme espèce. Il est devenu le type de mon genre SmirataE.
Le Coendon est un animal tout-à-fait à part, que, jusqu’à présent, les formes
générales d’aucun antre ne rappellent. Il est épais et lourd dans ses allures comme
dans ses proportions, quoiqu’il soit pourvu d’un organe du mouvenmn t d e j lu s
m la plupart des autres rongeurs c’est-Miré d W ^ S ^ p f tm Æ ^ M a i s c est
surtonrTm-sa-têtiret son-îinïscaüTpnrbst singulièrement remarquable. Toute la
partie de l’encéphale est élargie et relevée de manière à annoncer extérieurement
!,n des-cerveâux les plus développés, quoiqu’en effet cet organe n’ait que les dimensions
ordinaires de ceux des rongeurs; mais de larges sinus sont venus etendre
en tous sens tes os du front et envelopper antérieurement le cerveau, soit pour le
«réserver par les cellulosités profondes qui constituent la plus grande partie ;de
ces os soit pour donner plus de force à l’organe de l’odorat J ces sinus communiquant
immédiatement avec le nez. Le museau présente une masse charnue,
émisse obtuse et au devant de laquelle se voient les orifices extrêmement simples
des narines. Sous tous ces rapports il n’y a aucune ressemblance entre cet animal
et le Porc-épic, auquel on pourra le comparer, celui-ci étant représenté dans la
5 /= uï r aison de cet ouvrage. Ces caractères l’éloignent encore mieux que sa qtteue
prenante de tous les autres rongeurs, et suffiraient pour indiquer une autre nature
fondamentale, d’autres moeurs, et par conséquent le type d’un autre genre. Mais si
par sa physionomie il se trouve isolé de toutes les espèces de sa classe connues âu-
ourti’hin' il appirrtientparî6niystème.dtrdrattTiti5îr, -commeau-restetousi.esrongeurs
revêtus d’épines, aux rongeurs omnivores pourvus de dents composées.
En effet le Coendou a quatre mâchelières supérieures et quatre inférieures, qui
: vont e n diminuant de grandeur de la première à la dernière, et toütçs présentent
une échancrure interne et une externe précédées et suivies, sur les dents a demi-
usées d’un ellipse, figuré par' un ruban d’émail, qui, à la naissance de la dent,
n’était encore qu’une échancrure. C’est-à-dire qu’à cette époque chaque dent présentait
cinq ou six demi-collines; mais ces formes compliquées ne peuvent etre
rendues sensibles que par des figures, et nous avons fait représenter celles de 1 Urson,
nui ont beaucoup de rapports avec celles du Coendou, dans notre ouvrage sur les
' dents n°. 68. Les incisives ne présentent rien de particulier; elles ont la forme
générale de toutes celles des rongeurs, et sont lisses antérieurement. Les supe-
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fjïpartie antérieure de la partie postérieure de leur mâchoierte .inférieure du maxillaire, et les inférieures
La structure extérieure des sens n’annonce dé sensibilité vive et prédominante
dans aucun de ces organes. Les yeux sont petits, très-saillans, et leur pupille qui
ne se voit qu a une tres-fa.ble lumière, est ronde; elle se ferme tout-à-feit au grand
pnrroonchfi es 1p unnT de eJp a !u Wtre et ldaÿns udneeU Xs u°rrfsifcipce s N «Hi t B S circulaire t r è l r ^
non glanduleuse et assez semblable à la surface du En C,“Verte une Peau fisse,
sens que cet animal praît faire le pfo! d u Î p o u rT m ^ e 1 ^ ^ “
objets extérieurs. L’oreille externe est d’une très-grande simplicit陫 ue fir*--!*
qu en un bourrelet qui en circonscrit le contour, et en deux légers tuberc I nS'S *
la partagent transversalement. La bouche est d’une: petit^s^singuîforemem remar*
quable, car son ouverture ne laisse guère de passage que pour les incisives ce oui
ne permet pas aux mâchoires de s’écarter beaucoup l’une de l’autre La hn’„
—enant aà Jlaa "’p"e/au P °piaWr Üun pf edeiculleU tr èBs-mÉ ini c6eS,t Maussi ls’e enn dtiéètrnermlipenntt fmo l S r i n l extrême facilité On ne trouve de poils que sur Une portion de la queue et a u ! w
ties inférieures du corps. D’épaisses moustaches garnissent les côtés du museau
Les-organes du mouvement onLunc structure spéciale, qui fait du
animal de forêt-destiné à vivre sur les arbres, à ®n habitérfersommets, à y trouver
sa nourriture, a s y reproduire, à y élever sa famille, en un mot à v rmL , V
son existence. Ses pieds de devant, forts et trapus, ont quatre
güliers, armes d ongles longs et forts „mais minces et aigus. Le pouce ne së mani
BcepHtible3 dB etre U ju"s Squ a utUn bceercrtUalien mpo0ibnitI eo’ prpeoTsêétU a udx’ uanuet rPese aduo itgrètss.- pLaepsi lpleiuedses deet dseurs ' 9tubercBules q reve»t!u Ês düe p MapillMes n “om"bir edues edse,V eatn tl’e p]ao uPcIea nptea reasîtt êbtreer nenecnotr eg palrunsie d dée
yeloppe dans ces pieds que dans les autres : aussi l’animal peut-il véritablement
étreindre les corps entre ce pouce et les autres doigts, ce qui lui donne la faculté
de se percher, a peu près comme les oiseaux, sur les points les plus étroits. A des
pieds s. favorablement organisés pour grimper, il joint, comme nous l’avons déjà dit
une queue prenante; mais elle présente cette prticularité, seul exemple quLoué
en ayons encore donné, d’être prenante en dessus; c’est-à-dire de s’enrouler d a n s son mouvement de préhension dans un sens opposé à celui que nous présente les
émtroeuivgcnmanetn. s de toutes les queuéTqüi sont susceptib■ le.s d e s’a: t^ta \c her alix coros e n le«b
Je ne puis faire connaître en détail les organes génitaux de ce Coeftdou parce
quil est encore vivant et que ces organes ne se montrent que très-imparfaitement
maua tdièerheo rvsi.s qUuse ussoen et ts pituuaéns ted.ans une espèce de poche glanduleuse qui secrète une
Les épines sont généralement d’un blanc-jaunâtre à leur origine, noires dans leur
milieu et blanches a leur extrémité. Les plus épaisses sont sur les parties supérieures du
corps, et les plus longues sur le dos; celles-ci ont jusqu’à trois pouces de longueur
tmr les membres, les côtés de la tête, les côtés de la première moitié de la queue
elles sont plus minces et plus courtes; enfin elles se réduisent aux dimensions dé
simples poils, presque tous noirs, sur toutes les parties inférieures du corps et sur la
moitié postérieure de la queue. Le museau et le dessous des pattes sont nus seule