CER F-N O IR DU B EN GA LE OU H IP P É L A PIIE .
coup d’autres encore, si ce caractère n’est pas commun à toutes les espèces du
genre, ont les poils du côu, surtout en hiver, beaucoup plus longs que ceux des
autres parties, et je ne vois à cet égard d’autres différences entre eux et celui que
je décris, qu’en ce que ce dernier l’emporte considérablement sur les autres.
Cette crinière n ’est donc point entièrem ent semblable à celle de 1 Hippélaphe ; et
toutefois il faut reconnaître qu’en effet de toutes les espèces qui ont été décrites,
c’est celle qui présente encore le m ieux les caractères de çe Cheval-Cerf.
Notre C erf est d’un brun foncé uniform e, excepté à la partie postérieure du
v en tre, autour du m ufle, à une partie de la face interne des oreilles,-au bord de la
lèvre supérieure, et sur toute la lèvre inférieure où les poils sont blancs ; et excepté
encore à la face interne des bras e t des cuisses, sur les avant-bras et les jambes,
et à l’arcade sourcilière où les poils sont d’un blanc jaunâtre. Le bout de la queue
est d’un brun plus foncé que le reste. Dans toutes les parties brunes, les poils sont
fauves à leur origine ; leur extrémité seule produit la couleur de 1 animal.
Nous avons donné dans la 10e. livraison la figure et la description d’une Biche
que nous avons désignée par le nom de Biche de la presqu’île de Malaca. Tout nous
porte à la considérer comme la femelle du C erf que nous publions aujourd’hui :
elle vient à peu près des mêmes contrées. Sa tête ne diffère de celle de ce C erf,
qu’en ce qu’elle est u n peu plus effilée, caractère de toutes les femelles de C erf,
et en ce- qu’elle n ’a point de crinière et que ses teintes sont un peu plus foncées ;
en effet, M. Duvaucel nous dit que la femelle de cette espèce qu’il a vue à la ménagerie
de Barackpour, n ’avait ni barbe ni crinière, et qu’elle ne différait de son
mâle que par une couleur plus foncée. Cette espèce continuera sans doute à porter
dans les catalogues méthodiques le nom latin d 'Hippelaphus.
Novembre 1824*