MÊLAS.
espèce de Chat avait déjà été figurée et décrite dans le trente-troisième volume
du Journal de Physique de Lamétherie, mais très-imparfaitement, sous le
nom de Panthere noire lorsque Péron en amena un nouvel individu en Europe
et lu. donna le nom de Mêlas, à cause de sa couleur noire. Ce dernier avait été
pris sur les côtes orientales de Java, et envoyé à madame Bonaparte, qui en fit don
a B i l M B 1 “ »“ frère en fit l’histoire dans S M I H I g alore
avec MM. de Lacepede et Geoffroy, sous le nom de Ménagerie du Muséum, etc
La ressemblance de cet animal avec la Panthère proprement dite, ne lui permit
pas de prononcer s il devenait le type d’une espèce particulière; il se borna à le
décrire et a le comparer à deux autres espèces de grands Chats noirs, au Jaguarète
de Marcgrave, dont la peau est noirâtre, semée de taches plus noires, et au Cougouar
noir de Buffon qui est noir en dessus et blanchâtre en dessous; mais outre
B f l M i ,; qUe’ 16 Fem:er n’eSt <luun ^ g ^ r noir; et le second
est d une si petite taille, comparée à celle du Mêlas, qu’il ne peut en aucune manière
u. etre rapporté. En effet, le Mêlas, par ses formes et ses proportions ne
rappelle que la Panthère, et M. Temminck, dans ses savantes l o n o ^ Z s de
Mammalogie tome R , page 9 7, dit expressément qù’il n’appartient point à une
espece et n est qu’une variété de celle de son Léopard, qui « la Panthère dont
entendait parler mon frère. .O n a été long-temps, dit M. Temmincl^ dans "e
« doute au sujet du prétendu Tigre noir (F e& Mêlas) de Péron, considéré par
» les uns comme simple variété accidentelle du Léopard, et que d'autres, à l’exem-
« pie de Peron, ont regardé comme une espèce distincte. Nos Voyageurs viennent
" “ etîr.e un te.rme a ces doutes : M. le professeur Beinwardt dit, et mon défunt
« ami Kuhl assurait, dans sa correspondance, que le Tigre noir n’est qu’une variété
v du Léopard. Cette circonstance est bien connue à Java, où les indigènes savent
» par expérience, qu’on trouve assez fréquemment dans le repaire du Léopard dé
v jeunes individus, l’un tacheté comme la mère, l’autre noirâtre et pareil au Mêlas. I j, Nous Possédons à la Ménagerie un Léopard noir, pris jeune dans le repaire
« d un couple de ces animaux, couverts de la robe jaunâtre. »
Notre Mêlas é taitd’un noir profond et lustré, et lorsqu’on le regardait sous un
certain jour on le voyait couvert de taches plus noires encore, dont la plupart pa
ra.ssaient pleines, et dont la quantité augmentait sur les épaules et les cuisses; on
remarquait, en outre, sur son dos, près du cou, quelques petites taches blanches
lormées de poils blancs qui naissaient du milieu des noirs.
Il paraît que les individus observés par M. Temminck présentaient quelques différences
comparées au Mêlas. « La robe du Léopard noirâtre, dit-il, est teinte de