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dos que sur les flancs, et presque blanc sous le ventre et le cou; les pattes ont,
comme le v en tre, une teinte très-pâle ; sur toute la partie supérieure de la tête et le
Ions du m useau la teinte est très-foncée, et elle est séparée des côtés de la tete par
une ligne blanche qui en suit les contours, et qui se term ine supérieurem ent aux
deux cornes. La face interne des oreilles est blanche, et sa face externe gris foncé;
la queue est de la couleur du dos,' et les sabots ainsi que les cornes sont noirs.
L’organe particulier de la jo ue, au lieu d’être disposé parallèlement au chanfrein
comme chez le Grimm, fait un angle avec lu i, et est a peu près parallèle au grand
axe de On a lp’oeenils. é jusqu’à présent que la femelle du Gueve.i .ét.ai t pri. vé, e di e cornes ; i1v mdividu
que nous faisons représenter prouve le contraire: mais ses cornes étaient
courtes, obtuses, beaucoup plus grosses à leur moitié inférieure qu a la moitié opposée,
laquelle au lieu d’être effilée en pointe était cylindrique; elles rappelaient assez bien
pa*r l. eur espèce dn’ avortem ent il_e_s_ _c_o_r_ndefsis iBmrpeabrifsa.ites des Brebis.
Ses proportions étaient les suivantes :
Longueur de la tête, de la base de Toreüle au bout du museau. . . . 5 pouces
_____ (lu corps,, du bas du cou à l’origine de la queue 1 ’
• ------- - de la queue.................................................................................. |
Hauteur au train de devant..............................................................................^ \
_____-------------- de derrière........................................................ ’ 1
L’individu que nous venons de décrire venait du Sénégal, d’où il avait eteam ene
en France-par M. R ainouard, lieutenant de vaisseau. Mais son espece ne se trouve-
t-elle que dans cette partie de l’Afrique? C’est ce que nous ne déciderons point maigre
l’extrême ressemblance qui se trouve entre notre Guevei et plusieurs individus rapportés
du Cap de Bonne-Espérance par Delalande. Ces derniers o n t, en général une
robe d’un gris plus sombre et plus b ru n ; leurs membres sont fauves au lieu d être
blanchâtres, et j ’ignore si les femelles ont des cornes, ou sont sujettes a en avmr
Q uoi qu’il en soit, il me paraît que, prévenu par 1 autorité de Pallas et des naturalistes
qui lui ont succédé, on a m éconnu un fait qui me semble indubitable : c est
que l’animal dont Grimm a parlé sous le nom de Chèvre sauvage d Afrique (Ephem .
de la N at., 1686, an xrv, obs. 57 ) , et comme étant d’un cendre un peu obscur,
est le Guevei du Cap. On peut voir dans notre article du Grimm les doutes que
nous exprimions sur la légitimité des raisons de Pallas, pour confondre la Chevre
sauvage de Grimm avec le Bouc damoiseau de W osm aer, dont ,1 a fait son Antilope
grimmia; mais alors ne connaissant pas le G uevei, nous nous bornâmes à cette
simple observation que la déterm ination de Pallas d’appliquer le nom de Grimm a
son Antilope était sans conséquence pour la science : en effet, ce que dit Grimm
ne peut presque rien ajouter à l’histoire de l’espèce qu’il avait en vue. Au surplus,
s’il n ’y a pas des espèces intermédiaires entre celles du Guevei et du G rim m , elles
se composeront l’une et l’autre de plusieurs variétés, la prem ière de celles dont
nous venons de parler ; la seconde d’un nom bre peut-être plus grand que nous avons
eues, en p artie, vivantes dans notre Ménagerie. .
Le nom de Guevei est celui que les N ègres, suivant A dam son, donnent a 1 animal
auquel il l’a donné lui-m êm e, ainsi que Buffon ; et c’est encore par celui d e P y gm rr"
que cette espèce est désignée, en latin, dans les Catalogues méthodiques
Octobre. 1826.