77V .,6702V
LE CHAT NOIR DU CAP.
H a" ïo J'aee d" monde du capimine Boudin, e.eua snins de MM. Péron
et Lesueur, que la menagerie du Roi a dû la possession de cette espèce de Chat.
H f « u,le description sommaire dans le Dictionnaire des Sciences
naturelles (T. VIII, p. 223), et Jepms M. Desmarets l’a introduit dans sa Mam-
mologie sous le nom de Felis obscur, F. obscure.
M. Temmmck ne l’a point considéré comme espèce dans sa Monographie des
Chats, ou il nest indique que comme une variété noire du Felis botté (Felis ca-
ligata). . v
I Donnant aujourd’hui dans la même livraison ces deux Chats, on pourra juger de
leurs différences-, et décider entre l’opinion qui en fait une espèce et celle qui n’en
fiut qu une variété ; mais ce qui me paraît certain, c’est que si elle est une variété
ce n en est pas une de l’espèce du Chat botté; c’est ce que les proportions du corps
me paraissent mettre hors de doute.
La longueur du Chat noir, de l’extrémité du museau à l’origine de la queue est
de dix-neuf pouces; sa queue a dix pouces, et sa hauteur moyenne est aussi de
dix pouces ; c est-a-dire que sa queue a plus de la moitié de la longueur de son
corps tandis que celle du Chat botté ne fait que le tiers de la longueur de cet
animal.
Tout son pelage est d’un noir roussâtre, parsemé de taches d’un noir un peu
plus fonce, et qui forment des bandes généralement transversales sur le corps et
sur les membres, et longitudinales sur le cou; e t, ce que je n’ai vu sur aucun
individu a oreilles rousses, ce sont deux lignes parallèles qui naissent à côté de
1 oeil et viennent se terminer en arrière des mâchoires. On voit de plus, comme à
un grand nombre d’autres Chats, deux taches transversales et très-larges au haut
de la jambe de devant, à la face interne; et la queue a des anneaux étroits dans
toute sa longueur, au nombre de six à huit, car toutes les lignes noires de ce pelage
ne se voient point avec netteté; ce n’est qu’à un certain jour qu’on peut les distinguer
du fond avec lequel elles se confondent facilement.
Ce. Chat avait les yeux et le naturel d’un Chat domestique. Il avait été apprivoisé
et abandonné à lui-même sur le bâtiment qui le ramenait en Europe; et, comme
e ih‘“ at “ oniestlc[ue! >1 faisait la guerre aux Rats, et avec d’autant plus de succès
quil était grand et fort. A son arrivée à la Ménagerie, on le tint d’abord renfermé;
mais bientôt on put lui rendre sa liberté; et', excepté la répugnance qu’il avait à sé
aisser prendre et même toucher, on aurait pu le croire un Chat domestique. Il