2 OTJRS-JONGLEÜR TRÈS-VIEUX,
favorisait encore cette erreur, c’est, que les ongles de ces derniers sont très-forts,
très-longs et très-aigus, circonstance qui se rencontrait chez l’Ours qui Ta occasionée, _
parce qu’il était, depuis bien des années, renfermé dans une cage où ces organes
avaient pu croître indéfiniment : accident qui n’aurait point eu lieu si l’animal avait
été en liberté, et si cés ongles avaient pu s’user dans la marche contre le sol, ainsi
qu’il arrive constamment à cette espèce comme à- toutes les autres. Les ouvrages
qu’on désigne en histoire naturelle par les noms de Généra, de SpeciesNaturoe , de Sjrstema , etc., e tc ., ne peuvent être des guides fidèles que pour le cercle d’êtres
qu’ils ont embrassés, et ils ne peuvent instruire véritablement qu’autant que ces
êtres sont sous les yeux, et qu’on se familiarise, non pas seulement avec leurs caractères
distinctifs, mais surtout avec l’ensemble de leurs qualités. Hors de ce cercle
qui diffère de celui de la nature comme ce qui est limité diffère de ce qui est infini,
ces ouvrages ne peuvent plus que nous égarer, à moins toutefois qu’ils ne nous montrent
les limites où nous devons nous arrêter, et qu’il ne nous est point donné de
franchir avec eux.
C’est Shaw lé naturaliste qui a, je crois, le premier fait connaître cet Ours, mais
qui le premier aussi a commis Terreur de le prendre pour un Paresseux ( Gen.
Zool. t. i , pag. i , pl. 4 ); il en donne une figure que Ton retrouvé dans le Journal
de Physique de 1792. Nous avons dit dans notre premier article à qui Ton devait
les premières idées justes sur la nature de cet animal.
Décembre 1824.
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