KANGUROO, OU MACROPE GÉANT.
anlmd‘ “H*“™ 1« a ™ g™ d genre ou à une famille dont nous n’avons point
encore eu occasion de parler, qui, par les nombreuses espèces dont il est déjà enrichi
par les caractères qui le distinguent des autres genres, par les contrées où les espèces
qui le composent sont circonscrites, mérite une attention très-particulière.
Les Macropes, comme tous les autres Kanguroos, se font d’abord remarquer par
eur physionomie generale, et surtout par leurs allures. La longueur excessive de
'leurs pieds de derrière et leur force, comparés à la brièveté^ à la faiblesse de
ceux de devant la grande épaisseur de leur queue, leur cou long, leur petite tête
leur marche tramante lorsqu’ils vont à quatre pâtes, la rapidité eU ’étendue de letm
sauts 1er qu ils fuient, portés sur leurs longs métatarses et sur leur queue, qui
devient alors pour eux un troisième membre postérieur; leur forme pyramidal
quan,d ils se tiennent debout sur leurs pieds de derrière et sur leur queue comme
sur une sorte de trep.ed font conjecturer, au premier coup d’oeil, quÎces animaux
nont que des rapports éloignés avec tous les autres Mammifères, et qu’un système
général organique particulier doit leur appartenir. En effet, lorsqu’on eLsage
par a pensee les mammifères qui peuplent l’ancien et le nouveau continent on
nen trouve aucun qui rappelle les Kanguroos; et si la longueur des membres postérieurs
des Gerbones et des Hélamys arrête un moment l’attention, le plus léger
examen fait bientôt voir que cette ressemblance n’est qu’imparfaite et superacieUe.
Pour trouver des congénères à ces animaux, il faut s’avancer jusque dans l’Océanie
où eux-memessont entièrement circonscrits; mais alors on trouve le système général
organique qui leur est particulier modiHé diversement, et de l’ensemble de ces
modifications se forme l’ordre-très-naturel des Marsupiaux frugivores, composé de
deux familles, les PhalangeRs et les KamgüKoos.' Celle-ci se divise en trois genres ■ les
Potoroos (Bypsiprimnus, Illig. ), les Halmatüres ( Halmaturus, P. C.), et les Macropes
(Macropus, F. C.), et c’est â ce dernier genre que le Kanguroo géant appartient.
Cette espece, comme tous les autres Macropes, n’a que deux sortes de dents
des incisives et des molaires; les premières sont au nombre de six à la mâchoire
supérieure, et de deux à l’inférieure, séparées des mâcbelières par un large espace
vide; les supérieures sont contiguës, disposées sur une ligne courbe, courtes
aplaties et tranchantes; les inférieures sont grandes, droites, aplaties, pointues s^
touchant par leur face interne, et couchées en avant. Les mâchelières sont en germe
su nombre de cinq de chaque côté des deux mâchoires; mais il n’y en a jamais
plus de quatre développées à la fois : dans le premier âge la première est une
fausse molaire, comprimée, à couronne tranchante, et légèrement dentelée ■ les
trois suivantes ont leur couronne carrée et formée de deux collines transvases
réunies à leur base, et la dernière ëst en germe dans l’alvéole; celle-ci ne se développe
qu’en poussant les autres devant elle, et lorsqu’elle est tout a fait sortie,
la première tombe, ce qui réduit encore leur nombre à quatre (i).
Nous avons dit que les membres antérieurs étaient courts et faibles- uue les
poster,eurs étaient très-longs et très-forts, et que la queue, par l’usage que ranimai
, pouvait être considérée comme un troisième membre postérieur. Les pieds
de devant ont cinq doigts faibles, mais armés d’ongles forts, longs et crochus. Les
(i) Des Dents considérées comme caractères coologiipes, n*. 43, A., p., ,37.