2 DASYURE DE MAUGÉ.
ouverture large inférieurement, et en forme de sillon étroit supérieurement 1
langue est douce, oblongue et arrondie vers lç bout. L ’oreille est grande, oblongUe
pointue, membraneuse, reployée en conque, ouverte vers le bas, échancréeàso
bord postérieur, et remarquable par l’hélix qui rentre dans sa partie antérieure »
forme une lame élevée, épaisse et sinueuse; par une saillie qui naît de sa partie in.
térieure et supérieure et présente une forme évasée qui a quelques' rapports avec
celle d’une tète de clou ; et enfin par deux bourrelets épais en avant de sa partie
antérieure et ouverte. Le bourrelet interne est interrompu dans son milieu. Le trou
auditif est arrondi, assez grand et placé en avant de la partie postérieure et infü.
rieure de la conque. Cette oreille a la faculté de se reployer dans toute sa longueur
Les-orgânes génitaux sont étendus et tellement compliqués qu’une simple des.
eription n’en pourra donner qu’une idée fort incomplète. Le scrotum est voluminenj
arrondi, porté sur un pédicule court, et placé, comme chez plusieurs autres inseJ
tivores marsupiaux, à un pouce et demi en avant de l’ouverture du prépuce. Celui
c i, dans l’état ordinaire, est obtus, formé d’une peau molle très-plissée et peu
allongée. Dans ce même état la verge est aplatie d’avant en arrière, et revêtue jus
qu’au bout d’une membrane qui n’est qu’un prolongement du prépuce,, et qui est
fortement plissée en long, en avant et sur les côtés de la verge, et légèrement fron-
cée transversalement en arrière. Cette verge s’épaissit un peu à son extrémité; J
partie antérieure est divisée longitudinalement en deux portions qui paraissent dé-l
pendre des corps caverneux. La partie antérieure du haut ou du gland est forméeI
de deux lèvres ou bourrelets qui, lorsqu’on les écarte, présentent une fente transi
versale qui est l’orifice de l’urètre. Quand on tire entièrement la verge hors da|
prépuce, on voit se dérouler de la partie antérieure de ce dernier un appendice|
plus long que la verge, et comparable à un doigt de gant très-allongé et dont il est|
très-difficile de concevoir l’usage.
Les moustaches sont longues ét fortes ; outre celles qui garnissent la lèvre supérieure, I
il s’en trouve sur la joue, au-dessous de l’oeil, sur le soürcil, sous lagprge et au poi-l
gnet. Le pelage est formé de poils laineux et de poils soyeüx en quantité à peu pmi
égale, excepté sur la queue, où les derniers sont les plus nombreux. Tous les poilsI
laineux sont d’un gris-clair. Relativement aux couleurs', les poils soyeux sont de I
deux sortes : les Uns, gris à leur base, puis jaune-grisâtre, sont quelquefois ter-l
minés par une pointe noire, et ils ont généralement une apparence gaufrée, ce quil
les rapprocherait des poils laineux. Les autres poils soyeux sont lisses, entièrement!
noirs, moins abondons et plus longs que les premiers. C’est du mélange de cesI
couleurs que se forme la teinte verdâtre du fond du pelage. Les taches blanches I
sont formées de poils qui sont blancs dans toute leur étendue, et il en est de même I
de toutes les parties inférieures du corps, qui sont également blanches.
Cet animal avait, du bout du museau à l’origine de la queue, i pied 6 lignes; duI
bout du museau à l’occiput, 3 pouces 6 lignes ; sa queue avait i o pouces 6 lignes. I
Sa hauteur au train de devant était de 5 pouces, et de 6 au train de derrière.
M. Geoffroy Saint-Hilaire (Ann. du Mus. d’Hist. Nat. t. 3, pag. 35o) l’a introduit I
dans les catalogues méthodiques sous le nom de Dasyurus Maugeii. MM. Quoy et I
Gaimard en ont donné une bonne figure et une bonne description dans le Voyage I
de M. Freycinet.
Novembre 1824*