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d’une protubérance , dont les bords épais et saillans annoncent un organe glanduleux
fort développé , et il faut distinguer cette protubérance du larmier que ,
dans d’autres espèces, on trouve sans elle ; elle est de plus' remarquable en ce
que sa grandeur, son développement varient suivant des circonstances qui n o n t
point encore été appréciées.- On la trouvq fort saillante chez certains individus,
tandis que chez d’autres, du même sexe et du même âge, elle est affaissée et flétrie.
Les narines sont entourées d’un m ufle, et la langue est douce; les oreilles ne présentent
rien de particulier.
Les organes du mouvement ne se distinguent par aucun caractère important;
le dessous du genou est souvent garni de ces poils un peu plus longs que les a utres,
q u i, sur ces parties , ont reçu le nom de brosse ; mais ils n ’y sont pas toujours
très-sensibles, comme on le voit sur nos figures.
Les parties de la génération ne se font rem arquer que par le volume des testicules
et la longueur du scrotum. ^
Les Antilopes ne se trouvent que dans les parties méridionales de l’A sie, et c est
à to rt qu’on a pensé que cette espèce existait en Afrique. Ils vivent en troupes
considérables, et deviennent la proie des nombreuses espèces de carnassiers que ces
régions nourrissent. Les femelles sont déjà susceptibles d’engendrer à deux ans, et
les mâles à trois, et la portée, qui n ’est communément que d ’un p e tit, dure neuf
mois. . .
Pallas a observé que la troupe de ces animaux choisissait un lieu particulier ou
elle venait toujours pour fienter, disposition instinctive qui leur est commune avec
beaucoup d ’autres animaux frugivores, ou plutôt avec tous les autres mammifères
qui sont toujours naturellement portés à s’éloigner du lieu de leur retraite p ou r se
débarrasser de leurs excrémens. Il a rem arqué aussi que les femelles, hors le temps
de la gestation, étaient, ainsi que les mâles, toujours disposées à l’accouplement, ce
qui est encore propre à tous les m am mifères, malgré les exceptions que plusieurs
d’entre ëux nous présentent, exceptions dont les causes n’ont jamais leur origine
chez les animaux eux-mêmes.
Les meilleures figures d’Antilopes qu’on ait eu jusqu’à présent sont celles d Al-
drovande et de Pallas, et ce sont.celles de ce' dernier qui ont été copiées par Buffon
et par Schreber. Je ne parle point de celle de P en n ant, beaucoup trop mauvaise
pour être citée. , ,
Cette espèce'est désignée par le nom de Cervicapra dans les eatalogues méthodiques.
Août 1824.