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kodaks de Knowles ont tenté parfois la curiosité des employés
de la poste ; quelques rouleaux, ouverts ailleurs que
dans une chambre noire, n’ont plus donné qu’dne bande
uniformément noire. “
Morale : ne confiez jamais à la poste des documents photographiques
d’une certaine valeur ; il est préférable d’en
être embarrassé pendant des semaines et des mois, plutôt
que de les livrer au hasard des bureaux de poste ou des
transports. Mais, à cette seule exception près, honneur, sans
réserve, à l’administration postale des Indes !
A Sonamarg, Pfannl et Wessely sont désignés pour aller
reconnaître le passage du Zoji-la; ils quittent le campement
(40.) Sonamart»: et Ni^hinai Stn.
à 4 heures du matin et devront nous retrouver dans la soirée
à Baltal, un dak-bungalow situé au pied même de la dernière
montée. Comme cette étape est très courte, ils sont déjà de
retour à 3 heures, après avoir dépassé le col, et annoncent
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qu'il est praticable, sans danger d ’avalanches, à condition de
partir de très bonne heure.
Cette heureuse nouvelle nous est confirmée par l’attitude
de nos coolies. En effet, le Zoji-la, à 5000m, a une très mauvaise
réputation, probablement méritée, lorsqu’il s’agit de
le passer au printemps, avant que les avalanches soient descendues.
Mais nous sommes pleinement rassurés sur notre
sort, puisque les indigènes ne manifestent aucune inquiétude.
(47-) Vallée du Sind en amont de Sonamari*’.
Nous distribuons quelques lunettes fumées à des hommes
atteints de conjonctivites ; mais tout le monde veut en
avoir ; comme nous ne disposons que d’une centaine, je fais
passer un examen sommaire à notre caravane, et renvoie
sans autre ceux qui peuvent facilement s’en passer.
Dans la soirée, tous sont occupés à confectionner des
sandales de paille, qu’ils chaussent après avoir enveloppé
leurs pieds de drap de laine. Ces chaussures tiennent admirablement
dans la neige quand les marches sont bien faites,