4° Potentilla monanthes Bindley (région himalayenne).
5° Nepeta longibracteata Bentham »" ■ »
6° Saussurea ?
7° Sedum crenulatum Hooker f. et Thompson (rég. him.).
8° var.? Trisetum subspicatum Beauvois de P. (régions
boréales, Asie, Europe, Amérique).
9° var. ? Potentilla fruticosa Linné (régions boréâles, Asie,
Europe, Amérique).
10o ?
espèce indéterminée.
D’une manière générale, on peut dire que le bassin de
l’Indus supérieur, d’une sécheresse extraordinaire, est pauvre
au point de vue zoologique comme au point de vue botanique;
seules les régions voisines du Cachemire ont de belles
forêts, dont quelques-unes sont encore vierges et peuplées
d’ours bruns ou noirs à collier, d’onces, de léopards et de'
différentes variétés de chèvres ou de moutons sauvages.
Les ibex ou bouquetins se rencontrent en grands troupeaux
et représentent pour l’Himalaya les chamois de nos
Alpes, inconnus aux Indes.
La première conséquence de. la sécheresse est l’absence
presque totale de pâturages où les troupeaux puissent trouver
une nourriture abondante; le sable et les pierres régnent
en maîtres, et l’absinthe est souvent le seul aliment dont les
moutons et les chèvres doivent se contenter.
Les oiseaux, et spécialement les oiseaux de proie, protégés
par des lois sévères et par le fait que la population indigène
est entièrement désarmée, sont les seuls êtres vivants
qui y pullulent. Les rapaces notamment sont excessivement
abondants dans le voisinage des villes ou des villages, et font
une partie du service de la voirie, tout en causant des déprédations
dans les basses-cours et même aux étalages.
Jusqü’à présent, on croyait que les oiseaux ne remontent
guère au-dessus de 4 à 5000 mètres ; nous en avons vu à 6500
mètres, volant autour de nos camps supérieurs, attirés naturellement
par les nombreux débris de notre cuisine ; il est
assez probable qu’ils remonteraient encore plus haut, s’ils y
trouvaient par hasard quelque pâture.
Nous vîmes nos premières hirondelles le 7 juin à Paiyu ;
quelques-unes planaient bien au-dessus de 4000 mètres ;
nous les retrouvâmes encore au retour le 15 août.
L’éléphant et le buffle sauvage n’existent pas dans ces
régions ; par contre, le yack et le chameau sauvages se rencontrent
encore sur le versant thibétain, au dire de Sven-
Hedin.
Le professeur Suess, de Vienne, avait chargé un de nos
camarades autrichiens de rechercher autant que possible si
et jusqu’où l’on rencontre du calcaire et en général les roches
sédimentaires dans le bassin du Baltoro ; nous avons pu résoudre
ce problème en découvrant de puissantes assises de
marbre sur les flancs même du Chogori, c’est-à-dire dans la
région la plus septentrionale de l’Hindu-Kush que nous
ayons explorée.
Quant à la variété infinie de roches éruptives qui forment
l’ossature deà montagnes de cette partie du globe, j ’en ai
suffisamment parlé en décrivant les abords du Baltoro.
Fait digne de remarque : les lacs, qui donnent un aspect
si reposant et si gai aux paysages de nos montagnes, font
presque complètement défaut dans ces régions désolées ;
parfois un éboulement provoque un lac temporaire qui peut
prendre des dimensions énormes, si la vallée en amont est
de faible inclinaison ; on en a vu, notamment à Gilgit, qui
ont eu momentanément plus de 50 kilomètres de longueur.
Cette absence de lacs tient à la grande inclinaison des vallées
latérales : les torrents furieux charrient des quantités
considérables de débris, et comblent très rapidement les
petits plateaux où l’eau pourrait s’accumuler accidentellement.