fort intéressants pour qui s’occupe un peu d’histoire :
des chapitres entiers y sont résumés en des inscriptions
parfois encore bien conservées. La plupart de ces tombeaux
sont en dehors de la ville. A l’intérieur se trouve
le Fort, où sont réunis des souvenirs historiques du
plus haut intérêt ; certains palais de marbre- offrent une
richesse inouïe ; dans l’un d’eux se voit encore le trône
du Grand Mogol, également de marbre, incrusté de pierres
précieuses.
Une excursion dans les environs nous conduit jusqu’au
Kutub Minar, la «Tour de la victoire», merveille de hardiesse
§
(245.) Kutub Minar.
et prodige d’équilibre, unique en son genre. Cette tour,
tout en grès et en marbre, de plus de 80 mètres de haut,
avait une voisine semblable à peu de distance ; un tremblement
de terre détruisit l’une et endommagea l’autre, qui fut
restaurée plus ou moins heureusement. Construite en 1052
ap. J.-C., elle a résisté près de neuf siècles aux injures du
temps, grâce à l’excellence des matériaux ; nos cheminées
d’usine, avec lesquelles elle n’est pas sans analogie, n’atteindront
pas une si belle vieillesse !
Autre excursion à Vobservatoire de Jai Sing, restes encore
imposants de constructions astronomiques qui dénotent
chez ce savant hindou des notions de géographie céleste
fort avancées pour son époque. Cet homme de génie avait
édifié de semblables observatoires à Jaypore, à Ujjain et à
Durbar de Delhi, à l’occasion
du couronnement
de l ’empereur
des Indes, étaient déjà
suffisamment avancés
i • i * .. (2Ù.1 .) Aux pour donner une îdee v environs de Delhi.
du grandiose qui allait caractériser cette manifestation ;
mais nous ne pouvions songer à prolonger notre séjour
jusqu’à cette fête, qui n’avait lieu que quelques semaines
plus tard.
* " #
Bénarès, au commencement
du XVIIIme
siècle, et ce qui en
subsiste mérite bien
une visite.
Les préparatifs du
(240.) Observatoire de Jai Sing*.
Le 26 septembre, nous 'arrivons à Agra. A mesure que
nous nous éloignons du pied de l’Himalaya, la chaleur augmente
et l’air se charge de poussières extrêmement ténues
qui, sans obscurcir notablement l’atmosphère, lui donnent
une coloration jaunâtre particulière aux grandes régions
désertiques ou sablonneuses. Au coucher du soleil, cette