(220.) Nouveau pont, à Kanjalwan.
quelques officiers et fonctionnaires supérieurs. Nous reprenons
un peu contact avec la civilisation ; mais, malgré tous
nos efforts, bien des incorrections nous échappent encore à
cette première entrevue, tant la vie de sauvages que nous
menons depuis près de six mois nous a imprégnés d’un
sans-façon dont il n’est pas aisé de se débarrasser d’un coup.
(221.; Ancien pont, au même endroit.
Néanmoins,, ce passage à Goorais marque notre rentrée
dans les habitudes européennes, la fin de notre vie errante
et de l’incertitude du lendemain.
Les forêts de la rive gauche de la rivière contrastent
étrangement par leur vigueur avec celles de la rive droite,
rabougries par une exposition trop directe aux rayons brû-
.) Allée de bouleaux, au-dessus de Ghoré.
lants du soleil, et probablement aussi par une exploitation
mal entendue. A Kanjalwan en particulier, en traversant un
pont récemment construit, nous pénétrons sous des dômes
de verdure où, pendant plusieurs kilomètres, nous trottinons
délicieusement.
Les trois étapes de Ghoré, de Tragebal et de Bandipur ne
sont qu’une agréable promenade au cours de laquelle nous
remontons encore à 3000 mètres en découvrant le Nanga-
Parbat, le sommet le plus haut et parmi ceux de 8000 mètres